jeudi 12 septembre 2013

Des milliards de tapis de cheveux (Andreas Eschbach)

Ce livre a atterrit dans mes mains par pur hasard. J'ai surtout remarqué l'édition (les J'ai Lu, qui font des sublimes ouvrages il faut l'avouer), et un autre détail m'a tiqué sur la couverture. L'auteur était allemand, et il semblait que ce soit de la science-fiction. Je me suis alors décidé à le prendre, ne connaissant pas du tout la science-fiction à l'allemande. Je me suis décidé à le lire après le dernier Gemmell, et là .... Je vous explique :


Résumé en trois mots : Tapis, Empire et Univers

Ce livre, je l'ai dévoré en deux soirs, avalant les pages comme des petits gâteaux, et le finissant sur un énorme sourire au lèvres. Je dois dire que j'ai rarement eu ce sentiment en fermant un livre de science-fiction, celui d'avoir lu quelque chose de génial, de vraiment neuf. Un coup d'oeil sur l'histoire vous permettra de comprendre un peu.
Le livre est divisé en chapitres, et en fait il pourrait presque s'agir d'un recueil de nouvelles centrées sur des thèmes communs, un peu dans le genre de Demain les chiens, mais de façon beaucoup plus maitrisé

Chaque chapitre aborde un autre point de vue. En tant que tel, il n'y a pas de héros, puisque vous allez changer de point de vue à chaque fois, oscillant entre les tisserands, le peuple qui les entoure, les vaisseaux qui arrivent, les personnes dans l'espace. Et le tout, comme la trame serré des tapis de cheveux, se mêle sans qu'on s'en rende compte. En fait, même, je dirais qu'on ne repère le motif du tapis que véritablement à la fin. A la toute fin ! Et d'une manière plutôt inattendue.

Le récit est très disparate, et il vous perdra plus d'une fois. La ballade entre les chapitres et les personnes est quelque peu déroutante, puisque vous allez perdre plusieurs fois le fil d'une histoire pour vous tourner vers une autre qui se situe bien ailleurs. En fait l'auteur va vous promener en permanence sans que vous ne sachiez la destinée finale. Du coup, certains chapitres sont vraiment pénibles à lire, puisque vous n'avez aucune idée de son intérêt et de sa cohérence avec le reste du récit. Lorsque vous avez enfin fini le dernier chapitre seulement, tout se met en place de façon cohérente. C'est à ce moment là qu'on se rend compte que l'auteur nous avait entrainé sans que l'on s'en rende compte, dans une histoire très nuancée.

Le propos du récit est très centré autour de la figure de l'empereur, d'un personnage mythique, d'une figure autoritaire absolue, et de tout ce qui peut se greffer autour (notamment le culte de la personnalité), sans compter quelques piques sur la politique et la sociologie. Tout le livre est fait de personnages en demi ton, et de nuances très différentes, lorsque l'on voit les choses d'un côté ou de l'autre. Aucun personnage n'est suffisamment présent pour que l'on puisse parler de héros, et les morts sont nombreuses. Sans compter que la réalité qui nous est présentée sera très changeante .... Je vous laisse découvrir tout cela dans ce livre qui vaut à mon avis le détour.

Un récit assez atypique mais que j'ai trouvé très bon pour ma part, avec plusieurs histoires entremêlés que l'on finit par comprendre, des thématiques abordées d'une très bonne façon, assez peu classique, et qui m'ont beaucoup étonnées notamment sur la fin. Avec en plus une lecture très fluide et des passages très beaux qui flirtent un peu avec la poésie. Et une fin qui surprendra à mon avis plus d'une personne par sa nature, très spéciale. Je ne peux que vous recommander de le lire pour vous faire votre propre avis, mais je trouve que la science-fiction à l'allemande s'en sort bien pour un premier roman exporté.

(Chronique n°64)

Cinquième ! J'avance doucement
 

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