dimanche 1 septembre 2013

La conjuration des imbéciles (John Kennedy Toole)

Depuis le temps que j'en entendais parler, souvent plus de l'histoire de l'auteur que de son œuvre véritablement, je me suis dit qu'il fallait tout de même que je le lise un de ces jours. Et cette année je m'y suis enfin mis, notamment dans le cadre du challenge littéraire, qui aide sacrément pour lire certains livres, il faut bien l'avouer. J'ai pris le livre, je l'ai lu, et j'ai lu très lentement, et enfin aujourd'hui je l'ai terminé, pour finir par écrire cette chronique en même temps que toute celles que j'ai en retard depuis un mois. Voici donc ma contribution suivante au challenge des romans cultes avec le livres légendaire de Toole, La conjuration des imbéciles.


Résumé en trois mots : Humour, Imbécile et Nouvelle-Orléans

Le livre va en fait se concentrer sur un personnage et son entourage. Ce personnage, c'est le fameux Ignatus Reilly (celui avec la moustache, en bas, sur la couverture), qui va nous entrainer dans sa vie et surtout dans sa ville, entre les personnages plus débiles les uns que les autres, dans une vie qui est hallucinante, par un personnage complètement dingue. Une vraie conjuration d'imbéciles, c'est vraiment le mot.
L'histoire est celle de ce personnage, hautement original, qui va tenter de trouver un travail à trente ans, vivant chez sa mère, alors même qu'il est prétentieux, hautain, et dédaigneux de tout être vivant sur Terre. Sans compter son ex-petite amie, et ses voisins, un agent de police brave mais stupide, un bar sordide, des patrons dépassés, des employés calmes, et une mère qui n'en peut plus de cette situation.

La lecture de ce livre est arrivé juste après celle de Le seigneur des porcheries, et j'ai eu du mal à rentrer dans le type d'ouvrage qu'il représente. En effet, le genre est résolument ironique, jouant sur un humour de situation et de phrases, avec des personnages haut en couleur, du genre qu'on ne croise pas souvent mais qui constituent la grosse partie de nos collègues. Toole joue avec ses personnages, les mettant dans des situations que l'on imagine même plus au bout d'un moment, les baladant dans toute la ville sans temps mort, changeant de point de vue et de personnage pour mieux nous montrer l'imbrication des histoires en tout sens.

Cependant, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier l'histoire, et j'ai même manquer de laisser tomber au bout de cent pages. La faute au personnage principal, qui m'insupportais tout simplement au plus haut point. Quand quelqu'un est con à ce point, j'ai vraiment du mal à supporter. Mais le pire, c'est que tout le monde autour ne semble pas se soucier de faire quelque chose. Du coup j'avais envie de gifler la moitié des personnages présent pour leurs dire de se réveiller. Sans parler des réflexions qui m'ont semblé souvent ennuyeuse, et pas toujours très utiles. Ces réflexions par Ignatus ponctuent l'ouvrage régulièrement, et j'avais une forte envie de les zapper en les voyant arriver. Mais bon, j'ai fait violence et finalement c'est passé (a peu près). Mais j'ai eu du mal.
En fait, c'est passé les cent premières pages que j'ai réussi à me mettre dans le bain et apprécier le récit, ainsi que l'humour. Auparavant, c'était plutôt pénible à lire. La fin allait un peu mieux, mais j'ai fermé l'ouvrage avec un soupir de soulagement tout de même. Et une petite sensation d'être passé à côté du chef-d’œuvre promis.

Pour faire simple, le récit est bon. Les personnages sont énervants (et pour la plupart très cons), l'humour est omniprésent et il y a des piques dans tout les sens et contre tout le monde. J'ai vraiment bien aimé le principe de la connerie universelle, de cette conjuration d'imbéciles, mais j'ai eu un mal fou à rentrer dedans, et par rapport à cette débauche de stupidité, j'ai préféré l'humour noir et le récit sombre de Tristan Egolf dans son Seigneur des porcheries. En tout cas, je pense qu'il peut se lire, surtout par son statut culte, mais pour ma part c'est une déception venu d'un roman vanté comme un des meilleurs. Je repasserais pour le coup.

(Chronique n°62)
 
Septième participation ! Et j'ai les livres qui me
feront terminer le challenge sur la pile des ouvrages à lire,
je devrais donc le terminer dans les délais

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