samedi 2 novembre 2013

Comme un roman (Daniel Pennac)


Un drôle de livre, qui est surtout connu pour ses dix fameuses règles, lesquels servent de résumé, et qui m'ont donné envie de dévorer le livre en un instant. Ce qui s'est d'ailleurs peu ou prou passé. Danniel Pennac était surtout connu pour ma part en tant que nom, pas en tant qu'auteur. J'ai réparé cette erreur, et désormais me voila instruit d'un grand auteur en plus, et je ne vais pas tarder à lire un autre du même auteur, à savoir Au bonheur des ogres. En attendant, voyons ce que ce petit à dans le ventre.


Résumé en trois mots : Manuel, Lecture et amour

Ce livre ... C'est mieux qu'un roman. C'est un cri d'amour, c'est une envolée lyrique et réaliste vers la littérature, c'est un féru de la lecture qui l'explique au monde. Ce livre, c'est exactement ce que j'aime faire, ce que j'aurais envie de dire. Et cette fois-ci, il a été mis en mot, et sans doute mieux que je ne saurais le faire. En clair, ce livre est génial.

Pourquoi diable ? Déjà, le découpage du livre est bien fait. En quatre parties, chacune traitant d'un autre sujet (je vous invite, une fois n'est pas coutume, à aller consulter l'article sur Wikipédia qui est bien fichu pour une fois), et qui permettent à Pennac de ne pas trop se disperser. Car il en a des choses à dire, aussi bien sur lui-même que sur la lecture ou tout simplement sur les méthodes d'apprentissages et la transmission du gout de la lecture. Car oui, on peut transmettre son amour de la lecture, j'en suis persuadé, et Pennac l'est également.

Pour éviter de faire une dissertation de vingts pages sur ce livre (qui le mériterait amplement, il est tellement beau), et parce que je ne veux pas contrarier l'auteur qui demandait qu'on n'utilise pas ce livre comme un instrument de torture pédagogique, je vous le recommande pour plusieurs raisons :
1. Ce livre est très bien écrit, c'est un style qui se dévore comme un roman alors qu'on est dans un style plus proche de l'essai, mélangeant les morceaux de vie avec les considérations.
2. Le livre parle d'un sujet important. Si vous lisez ceci, soit vous êtes tombé sur ce blog complètement par hasard (et merci de ne pas l'avoir quitté tout de suite d'ailleurs), soit vous lisez une critique que vous êtes venu chercher (ou vous êtes tombé dessus par hasard, en suivant un lien ...). Mais bref, vous lisez. Au moins ce paragraphe, sans doute un peu de livre (voir beaucoup). Et donc, vous êtes concerné par ceci. Le sujet de la lecture est primordiale (je rappellerais ici l'ouvrage Fahrenheit 451) et Pennac nous invite à repenser notre manière de lire, pour que tout le monde puisse lire ! Et non pas que tout le monde lise, ce qui est différent.
3. Pennac est investi de ce qu'il fait. Ce qu'il écrit, il le pense, il est dans son commentaire. C'est anodin en apparence, mais c'est d'autant plus efficace qu'on sent l'auteur prit par ce qu'il raconte, combien ça le touche personnellement et c'est ce qui en fait la grande force.
4. L'ouvrage est bien découpé. Les chapitres sont courts, il est divisé en quatre parti. Vous lisez comme vous voulez, rien ne vous empêche de vous arrêter pour bien digérer un passage plutôt qu'un autre. Et qui plus est, rien ne vous empêche d'appliquer la loi numéro 2 et de sauter des pages. Voir la loi numéro 3 et de ne jamais le finir. Oui, nous avons là le premier roman, je crois, qui vous invite en plein milieu à ne pas le finir.

Je pourrais citer encore d'autres raisons, notamment son statut assez culte qui mérite qu'on s'y attarde, l'accessibilité d'une réflexion philosophique, et d'autres petits détails, mais je m'en tiendrais là. Il faut savoir modérer son propos.


Comment résumer ce livre ? En deux mots : A lire. Une véritable mine d'or, à la fois quand on aime lire et qu'on trouve un écho profond de ce qu'on ressent pour la littérature, quand on sent qu'on est pas seul sur ce coup; mais aussi pour ceux qui n'aiment pas lire et qui comprendront peut-être ceux qui leurs recommandent de lire. Peut-être aussi pour comprendre comment lire et reconsidérer notre façon d'appréhender le monde merveilleux de la lecture. J'en retiendrais surtout ceci : Lisez n'importe quoi n'importe ou n'importe comment, ou ne lisez pas, mais faites le toujours par plaisir. Et là, je pense que tout est dit.

(Chronique n°88)

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