jeudi 21 novembre 2013

Cailloux dans le ciel (Isaax Asimov)

Une lecture que j'ai complètement oublié de commenter, erreur que je m'empresse de corriger à l'instant. Je ne me rappelle plus du tout pourquoi j'ai zappé la chronique, mais je crois, vu le peu de souvenirs qu'il me reste, que c'est surtout que j'ai peu de souvenirs en général de ce livre. Alors qu'il s'agit d'un Asimov tout de même ! Mais bon, je ne pense pas que nous soyons en présence de son meilleur. Voici ce que j'en pense :


Résumé en trois mots : futur, dictature et vérité

Ce livre nous raconte les aventures d'un paisible monsieur, Joseph Schwartz, qui voit sa vie bouleversé le jour où il traverse le temps pour arriver des milliers d'années plus tard sur une Terre complètement différente, où les vieux sont tués après soixante ans. Or, notre brave homme en à 62 ! Mais surtout, il doit essayer de comprendre ce qui lui arrive, et comment fonctionne cette nouvelle planète. De son côté, un archéologue sirien arrive sur la planète, pour tenter de percer un mystère : la Terre, planète au rebut de l'empire galactique, serait le berceau de l'humanité. Une théorie qui risquerait de changer bien des choses dans l'univers ...

Si les idées de bases ne sont pas mauvaises, j'ai été déçu par le développement de Asimov. En clair, soyons franc : ce n'est pas mauvais. Mais en fait, ça me rappelle typiquement un développement de film moyen. Ce n'est pas bon, ce n'est pas mauvais. Il y a des clichés, certains grossiers d'ailleurs, d'autre simplement sympathique, mais dans la forme c'est du déjà vu à plusieurs niveaux.
Ce que je regrette tout particulièrement, c'est que le développement est très manichéen, simple, et peu profond. C'est exactement l'inverse de ce que j'avais trouvé dans Les dieux eux-mêmes, qui proposait des traitements bien différents, notamment dans la résolution des problèmes. Ici, c'est franchement bateau et très facile comme idées. D'autant que le déroulement aurait pu très bien exploiter d'autres pistes, mais en se limitant (notamment en utilisant très peu le héros), il se réduit encore. 
A côté de cela, nous avons une histoire qui tient la route, et qui a défaut d'être efficace est claire. Nous avons aussi le droit à quelques idées bienvenues mais en règle générales c'est beaucoup moins transcendant que dans ce qu'on lisait par ailleurs. Après il faut savoir que le roman date  de 1953, il n'est pas dans ce qu'Asimov fera ensuite, comme le cycle des robots ou Fondation. Ça sent encore un peu les premières œuvres et la maturité manque. Mais le récit se laisse lire jusqu'au bout sans problèmes, alors ne charrions pas trop le livre. En soi, il n'est pas mauvais même s'il n'est pas bon.


Pour un nouveau Asimov j'ai été déçu, sans doute parce que le ton est nettement moins mature que ce que l'on trouvera ensuite dans d'autres livres du même auteur. Il y a quelques bonnes idées qui ressortent de l'ensemble mais le tout fait un peu trop téléphoné, il y a beaucoup de facilités et j'ai moins aimé la fin, plus joyeuse, un beau happy end, mais loin de ce qu'on trouvait en demi-teinte dans Les dieux eux-mêmes. En résumé, ce n'est pas le meilleur livre de l'auteur, mais il est déjà pas mal et se laisse lire, ce qui est un excellent point. Mais pour le reste, je ne sais pas trop ce qu'il faut en tirer. Je ne suggère pas trop l'achat, sauf pour fan inconditionnel de l'auteur.

(Chronique n° 97)

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