mardi 31 décembre 2013

99 F (Frédéric Beigbeder)

J'ai lu le livre après le film et surtout parce qu'on me le vantait comme meilleur que son support cinématographique que j'avais beaucoup apprécié. J'ai donc acheté (en octobre ...) et je me suis lancé dans la lecture rapidement, bouffant des pages sans m'en rendre compte. Il écrit bien, le bougre !

Résumé en trois mots : publicité, cynisme et confession

Frédéric Beigbeder nous a pondu un véritable chef-d’œuvre, sur le fond et la forme, mélangeant toutes sortes de choses dans un OVNI final qui n'a rien à envier à beaucoup de classiques. Des phrases percutantes, des mots qui claquent et savent trouver le chemin vers notre réflexion. Des chapitres et des découpages pertinents, c'est vraiment un coup de maitre !

Le livre est ultra-connu, notamment avec l'excellent film qui en est sorti (je pense vraiment que le film est bon, c'est un avis personnel), mais les deux divergent pas mal, le film s'est basé sur le matériel du livre sans le suivre totalement. La fin diverge beaucoup entre les deux, chacune avec sa façon de conclure.

Dans le livre, j'ai adoré le style d'écriture, vif et direct, qui nous pousse à lire rapidement et nous fait engloutir les pages à une vitesse dingue. La lecture est fluide et sans accroc, c'est un véritable plaisir de le dévorer. Il y a également le découpage, qui rend la lecture fluide, le vocabulaire, la mise en forme ... C'est un véritable bijou d'écriture, j'aurai beaucoup de chose à en dire. Mais je me contenterais de dire que c'est superbement bien écrit.

Enfin s'ajoute le contenu, sur le monde de la publicité, et là, c'est le pompon. Le bouquet final, le grand cœur de fin. Le fond est excellent, autant que le style, sur ce monde pourri de l'intérieur, où la défonce permet de tenir, où les filles sont réduites à pire qu'objet, où le faux et le paraitre sont maitre. Tout est pourri, enrobé d'un relent de fausseté et de lâcheté, de dépravation et d'ignorance feinte. C'est un monde qu'on ne peut que concevoir de l'intérieur et qui est porteur de la société d'ultra-consommation. C'est superbement génial comme éclairage. Signalons d'ailleurs que l'auteur fut viré de sa boite de pub pour faute grave suite à ça. Ca donne à réfléchir, non ?


J'ai adoré ce livre, même si j'avais déjà vu le film avant, parce qu'il est vraiment différent et bien plus profond que le livre. Le style est excellent, la lecture plaisante et le fond invite à réfléchir sur notre société, la rendant encore moins reluisante qu'elle ne l'est déjà. Il y a de quoi déprimer à l'intérieur, mais aussi de quoi rire, et l'ensemble passe alors comme une gorgée d'un bon vin. Je ne peux que vous recommander la lecture de cet opus légendaire et qui mérite amplement son statut.

(Chronique n°115)

dimanche 29 décembre 2013

Le festival de la couille (Chuck Palanhiuk)

Il faut avouer qu'un tel titre incite presque à lire, mais j'avais en outre eu beaucoup d'écho à propos de ce recueil d'un auteur célèbre pour son Fight Club. J'ai donc attaqué la chose tranquillement, sans trop savoir à quoi m'attendre, vu l'auteur, il faut s'attendre à tout. Pour faire simple, c'est ce que j'ai eu. Du tout.


Résumé en trois mots : Réaliste, Article et Amérique

En fait, le meilleur résumé de ce livre c'est "un portrait de l'Amérique" par Chuck Palanhiuk. A peu près tout est dit à ce moment là.  Ah oui, accessoirement c'est aussi des nouvelles.

En fait, plutôt que de nouvelles, nous pourrions parler ici de portraits et d'articles. C'est une façon de représenter les trois parties du livres, la première d'articles de journaux (l'a-t-il écrit pour des journaux ou pour la nouvelle, je ne sais pas), les deux autres en portraits courts de personnalités, et enfin des récits courts sur lui, ou un personnage qui lui ressemble, une partie de lui-même. C'est aussi un aspect intéressant de tout ce qui s'est passé autour de Fight Club, notamment la promo du film, mais je vous laisse lire pour comprendre.

Ce que j'adore chez Chuck Palahniuk est au rendez-vous dans ce livre au style incisif, dans un style très journalistique, de façon très crue aussi. C'est un livre qui semble dresser un portrait d'une époque plutôt que de raconter des histoires. Palahniuk nous présente les USA par son bout de la lorgnette, entre débilités dans des lieux divers, espoirs de personnes du communs, stars et tout le tralala, et surtout beaucoup de personnes seules, désespérés, qui tentent de trouver un sens même absurde à une vie peu trépidante. A cet égard je trouve qu'une nouvelle est juste parfaite là-dessus (c'est celle nommée Ma vie de chien).

Bref, c'est selon moi un très bon Chuck Palahniuk, même s'il n'est pas le plus accessible de tout ce que j'ai lu de lui -pour l'instant trois ouvrage seulement, je le reconnais-, et sa forme est bien différente d'un recueil de nouvelles ordinaire. C'est vraiment un portrait, presque tragique par certains aspects, d'un monde qui est situé de l'autre côté de l'Atlantique. Mais aussi le reflet d'une société qui ne se sent pas bien, un mal être des personnes qui la peuplent. C'est dérangeant par certains aspects, mais c'est aussi bien écrit, même beau parfois. Et selon moi, c'est à lire.

(Chronique n°114)

vendredi 27 décembre 2013

Le robot qui rêvait (Isaac Asimov)

Encore un Asimov, et avant d'attaquer les deux gros cycles (Les robots et Fondation) je me suis laissé entrainer dans ce petit recueil de nouvelles écrites dans les années 50 et 60 (si ma mémoire est bonne). Un gros pavé mais qui se lit vite, avec un tel maitre à la plume.


Résumé en trois mots : futur, robotique et intelligence

C'est assez incroyable ce qu'écrit Asimov. Il a des bonnes idées mais en plus il sait le combiner avec une plume pas mauvaises du tout, qui bien que assez carrée dans sa manière, nous entraine facilement dans ses histoires sans qu'on en décroche. Et le suspense joue aussi avec. C'est vraiment incroyable.

Le recueil est composé d'un grand nombre de nouvelles (19 en tout), de tailles variables dont certaines très longues. Nous avons le droit à des nouvelles allant des années 50 à celles écrites en 1980 et quelques, ce qui fait que le recueil est assez riche, puisqu'il propose une évolution des mœurs, des sciences et techniques, mais aussi de la vision du futur qu'on y offre. Car Asimov voit vraiment le futur. A sa façon.

Ce qui frappe, dans ces nouvelles, c'est un caractère double : social et futuriste. Une partie de ces histoires vise vraiment à deviner un futur, à entrevoir ce que pourrait être l'avenir, tandis que l'autre partie est très franchement tournée vers le social, de façon détournée, parlant de racisme et de religions, de mort et de comportement entre humain. Sans parler de nouvelles combinant les deux. Dans tout les cas, les questions se multiplient et les réponses n'arrivent que très peu. Tout ce que j'adore.

Je commence à m'habituer au style d'Asimov, qui est très bon mais très scientifique, et il faut lui reconnaitre une certaine forme de génie dans sa façon de concevoir et comprendre le monde il y a cinquante ans. La preuve est que certaines critiques sociales sont encore fondées aujourd'hui. En revanche la vision du futur est bien éloignée de ce qu'on aujourd'hui, et il me semble que l'on atteindra peu ses idées. La seule chose que Asimov n'a pas vraiment prévu, c'est l'Internet. Et à mon avis, il a raté le principal changement pour l'avenir. Sinon il accorde aussi une grande place aux robots, et quand je vois le stade où l'on en est, je ne pense pas que son futur soit accessible avant encore une bonne centaine d'année. Mais pour le reste, il y a beaucoup de pertinences dans ses propos. Notamment autour d'un ordinateur unique et surpuissant, le Multivac. Sans parler de la conception des rapports entre l'homme et la machine.

Pour faire simple, c'est un excellent recueil de nouvelles de Asimov, dans la droite ligne de ceux que j'ai pu lire jusqu'à présent, et bien représentatif de ce qu'il y avait de meilleur dans cette vieille science-fiction des années 50 jusqu'au années 80. Il innove et critique, mais si sa vision est parfois fausse, elle éclaire sur le comportement et la pensée de ces années là. Sans compter que plusieurs chutes sont drôles alors que le ton est sérieux. Quoiqu'on rit un peu jaune. Bref, le recueil est superbe et les 400 pages s'enchainent vite. Une très bonne lecture donc, recommandée, l'auteur est en forme dedans.

(Chronique n°113)

dimanche 22 décembre 2013

Les contrées du rêve (Lovercraft 1/3)

Lovecraft, partie 1/4
Après avoir lu, je dirais que Lovecraft c'est du Baudelaire en récit et non en poème. Les deux auteurs ont beaucoup de points communs, avec l'atmosphère mais aussi avec le style d'écriture et encore bien d'autres choses. Je soulignerais juste d'ailleurs que la traduction est vraiment extraordinaire, le traducteur ayant vraiment fait un travail formidable. Son introduction permet de bien comprendre la façon qui à été choisie de traduire, mais aussi de se plonger un instant dans ce qu'est Lovecraft et son écriture. Un monde fascinant dans lequel je pense me replonger un de ces jours, avec un envoutement que j'ai bien aimé.


Résumé en trois mots : onirique, angoissant et sombre


L'ouvrage contient quatorze récits, chacun de taille très variable (le plus long fait 170 pages et le dernier 3), qui se déroulent dans ou autour du monde des rêves, ce monde que Lovecraft semble affectionner tout particulièrement, se soustrayant au poids de la réalité dans un monde qui permet les libertés les plus totales. Je dois dire qu'en lisant je repensais à certains poèmes de Baudelaire (je me répète, je sais), et le nombre de points communs aux deux auteurs me fait aimer d'avantage le premier. Mais je m'égare, revenons à nos rêves.

Donc, les récits vont tourner autour de cette mystérieuse contrée des rêves, dans ces contrées fantaisistes où tout peut arriver, où les choses les plus sombres, anciennes et puissantes prennent vie et hantent les vivants, des contrées dans lesquels il est très dangereux de s'aventurer, surtout lorsque le voyageur imprudent tente de défier les dieux.
Bien que les nouvelles tournent autour de différents sujets, de beaucoup de personnages et de nombreux lieux, elles possèdent beaucoup de liens entre elles. L'une d'elle parle d'une ville et de son histoire, et l'autre vous narrera le héros traversant les ruines de cette ancienne cité. Vous verrez certains lieux réapparaitre, un personnage au destin tragique servira d'avertissement dans une autre histoire, plusieurs nouvelles à la suite reprennent le même héros dans d'autres cas, etc .... Les différents récits s'entrecroisent tous au final, dans la trame des rêves et de la réalité, sans qu'il n'y ait une histoire continue tout au long de l'ouvrage. Car les rêves de Lovecraft sont complexes et immenses.

Si je ne peux pas vous décrire l'histoire précisément, il faut bien parler de l'ambiance du récit. Et je dois dire que je tire tout mon chapeau à l'auteur (et au traducteur aussi) qui met en place une ambiance incroyablement proche des rêves. En le lisant, il me revenait les bribes de souvenirs que l'on conserve parfois d'une nuit, ce genre de bribes qui vous hantent la journée tandis que des images fortes vous tournent en boucle dans la tête. Lovecraft vous ressort ce genre d'image, les délires que peuvent créer le cerveau au repos, et met le tout en texte. L'ensemble sonne comme des rêves, avec des passages hallucinés qui font ressortir ce que l'on ressent dans un rêve, des changements de lieux aléatoires sans aucun lien, des peurs incontrôlables .... Le tout vous donne vraiment l'impression qu'il a écrit ses textes au réveil selon ce qu'il avait rêvé dans la nuit.

Bien évidemment le récit contient aussi ce qu'il faut de Très Ancien, de dieux et de puissances endormies, de choses innommables (ou à défaut illisible), de villes qui enchantent les yeux, de personnages en quête de quelque chose, de personnage romantiques et solitaires, de chats (oh yeah !), de personnages qui veulent défier les dieux et se font punir, de récits anciens, de manuscrits perdus ou retrouvés, de lieux de pouvoirs, mystiques, cachés, perdus, sombres. C'est tout un univers qui s'offre à nous dans ces nouvelles.

En gros, c'est un recueil de nouvelles tout ce qu'il y a de plus Lovecraftien, C'est dérangeant et obsédant, il fait écho à des peurs en nous que nous ne pouvons fuir car elles sont présentes quoi qu'on fasse. La peur de tout ces inconnus. Et surtout c'est les rêves, tout ce monde fascinant dans lequel nous nous égarons chaque soir, et dans lequel Lovecraft nous entraine pour mieux nous effrayer, là où tout est possible et bien pire encore. C'est puissant et poétique, c'est à lire.

(Chronique n°112) 

vendredi 20 décembre 2013

La jeune fille à la perle (Tracy Chevalier)

Ce roman a été spécial pour moi. En fait quelqu'un m'avait donné le livre à lire il y a un petit moment, environ trois ans maintenant. Suite à des histoires personnelles plutôt mauvaises et qui m'ont conduites à d'autres voies, j'ai rendu le livre sans l'avoir lu. J'ai finalement retrouvé l'ouvrage dans les bacs d'occasions et je me suis décidé à le lire rapidement.


Résumé en trois mots : passion, peinture et religion

Ce livre m'a laissé mitigé. Déjà parce que je n'ai pas l'édition avec le tableau sur la couverture, ce qui fait que je ne peux pas le comparer à ce que je lis dans le livre, provoquant un légère frustration. Mais également, et surtout, l'intérieur m'a moyennement convaincu, et je vais m'expliquer.

Le principal défaut que j'ai trouvé, au niveau du style, c'est un manque d'implication dans l'ouvrage. J'étais détaché de tout ce qui se passait, et l'héroïne était très effacée à mon gout. Plusieurs passages m'intéressaient sur des non-dits, des silences et des suggestions, mais ils n'étaient que peu présent et jamais utiles dans l'intrigue. D'ailleurs le roman est court, et je dirais presque trop court, il ne permet pas de bien développer certains aspects qui font qu'un sentiment d'inachevé m'est resté en bouche à la lecture.

A côté de ça, plusieurs passages sont beau, comme dit, mais c'est assez bien construit au niveau de l'ambiance de ces années là et des relations entre personnes. Je ne sais pas quel est le degré de véracité historique, mais ça semble réel. Crédible en tout cas. De même, il y a des bonnes idées au niveau des non-dits, des suggestions qui sont laissées, mais en règle général c'est pas assez poussé et c'est ce que je regrette.

En fait j'ai été déçu, peut-être parce que j'en attendais trop, mais c'est une histoire qui m'a semblé au final très anecdotique et sans intérêt particulier. J'ai lu, c'était sympathique, mais je ne relirais pas et je n'ai pas de souvenirs impérissable. C'est dommage, je pense qu'il y avait matière à faire mieux.

(Chronique n°111) 

mercredi 18 décembre 2013

L'amour de la vie (Jack London)

Lecture Jack London, partie 4/5


Encore un Jack London, je n'ai pas résisté. Cet auteur est si puissant ...
Et encore, ce n'est rien, j'ai acheté dernièrement quatre livres de lui et j'en ai vu au moins cinq à acheter et lire encore. Le reste sera pour un petit peu plus tard. Et puis quel plaisir en cette saison bien froide de pouvoir lire tranquillement au chaud des nouvelles sur une température encore bien pire !

Résumé en trois mots : Le nord, sauvage et la harge


J'avoue que pour le dernier mot j'aurais presque mit le titre, tant c'est ce qu'on trouve dans l'ensemble des nouvelles. L'amour de la vie, tout simplement. Et c'est beau, mais beau ... Encore une fois, j'aurais du mal à lister tout ce que j'aime chez Jack London. Le style, vivant et brut de décoffrage, les personnages qui semblent taillés dans le bois des arbres qui les environnent, les situations qui sont toujours horribles, les façons de faire passer son message, la rage de vivre et l'amour de la vie qui transparait dans toutes les nouvelles. Jack London raconte le nord, le froid et la faim, la dureté de la vie et sa beauté, son état brut, primitif, débarrassé de tout ce qui encombre. C'est puissant et prenant.

Dans toutes les nouvelles, on suit ce nord, même sans y être, cette communication entre les êtres, blancs, indiens, animaux, et tout ce qui tourne autour de l'or, de ce sang jaune de la terre qu'ils sont venus arracher par milliers au sol gelé d'une terre dure. Et qui le rend plus dur encore. Ce sont des hommes qui réapprennent à être sauvage, qui se soumettent au condition les plus rudes mais subissent bien pire intérieurement. C'est sauvage et dur.

Je ne peux que vous recommander de le lire. C'est moins simpliste que dans le recueil Le fils du loup, mais c'est tout aussi froid, dur et sauvage. C'est la terre du nord, les hommes du nord et la vie du nord, dans l'environnement du nord. Par dessus, c'est London, sa puissance et sa force, son élégance et son style. Le recueil est à la hauteur de Construire un feu, c'est d'une beauté éblouissante. Je ne peux qu'admirer cet auteur. Il est pour moi l'un des meilleurs que je connaisse.

(Chronique n°110)

lundi 16 décembre 2013

Le bizarre incident du chien pendant la nuit (Mark Haddon)

(lu entre le 9 et le 10 décembre 2013)

Un roman que j'avais eu en main il y a très longtemps et que j'avais envie de lire, parce qu'on m'en avait beaucoup parlé et que j'avais envie d'en savoir un peu plus. J'ai donc plongé dans ce livre lorsque je l'ai sorti du carton d'occasion (ce stand aura ma peau un jour ...) et je me suis laissé emporter par la musique qui m'a happé en deux jours.


Résumé en trois mots : maths, chien et autiste


Ce livre est franchement bien écrit et contient quantité de bonnes idées, rien que dans la numérotation des chapitres. Il parle de plusieurs choses intéressantes au niveau des mathématiques, quoiqu'il me semble déjà avoir lu mieux, et il contient une histoire vraiment bien campée.
Ce qui est aussi louable, c'est l'intention d'avoir mis comme narrateur un jeune garçon autiste et de tout faire passer par ses yeux, en alternant chapitre de narration avec ceux d'explications. C'est vraiment bien fait.

Cela dit, la lecture ne m'a pas enchanté plus que ça, malgré les bonnes idées et les nombreux retournements qui parsèment l'ouvrage. Principalement parce que j'ai en tête d'autres exemples qui exploitent mieux les possibilités offertes. Notamment le fait que l'histoire est plus autour de cet incident et de la vie du héros, et qu'on fait très peu de détour par de la réflexion ou de la philo. C'est intéressant et rempli de petites curiosités, mais je n'ai pas été sublimé plus que ça. C'est bon, sans rajouts.

En fait je pense que cette lecture se fait un poil tardivement dans mon niveau. C'est dommage car elle est bien, mais je n'ai pas apprécié autant que ça. Il reste juste un bon livre, sans le plus qui fait que j'aurais envie de le relire encore et de fouiller dedans. L'auteur aurait pu aller beaucoup plus loin et reste un peu trop en surface. C'est dommage. Mais le livre reste très bon, je le recommande volontiers.

(Chronique n°109)

samedi 14 décembre 2013

Contes de la folie ordinaire (Charles Bukowski)

Un livre que j'ai lu sur les conseils critiques de je-ne-sais-plus-qui (un autre bloggeur/chroniqueur de livres). Bref, son avis m'avait laissé assez dubitatif et je me suis laissé tenter à vérifier par moi-même ce qu'il y avait derrière ce titre énigmatique. J'ai acheté le livre pour un prix ridicule et je me suis laissé tenté à le lire, ce qui s'est fait très vite.


Résumé en trois mots : Trash, Violent et Cynique

Je pense que je pourrais difficilement donner une autre réponse à ce résumé de trois mots. Parce que c'est vraiment le résumé de tout ce qu'on y lit, si j'en tire uniquement le jus pur. En revanche, en attaquant sur le fond, c'est plus complexe.
Bukowski écrit d'une manière assez incroyable, mélange entre du récit réaliste trash et des médiations sur la connerie humaine dont il se revendique un membre à part entière. Un membre pas particulièrement glorieux d'ailleurs.

Ce livre a aussi un style d'histoire qui semblent sans queue ni tête, s'arrêtant et repartant à chaque fois ailleurs. C'est déroutant, car on ne sait pas à quoi s'attendre et quel morale il faut en tirer (si morale il y a, ce dont je doute pour certains récits). C'est assez dérangeant, mais plaisant à lire. Et je pense qu'un message passe en filigrane de tout ça quand même. Mais je n'en suis pas certain.

C'est sur, ce livre n'est pas pour tout âge, mais il est une sorte d'OVNI dans mes lectures récentes. Ne ressemblant à aucun autre, les Contes de la folie ordinaire sont comme indiqués dans le titre, des contes d'une folie ordinaire. La vie, mais sous un autre angle et d'une autre manière. C'est pas celle que j'aurais pensée mais elle existe aussi. Et j'ai bien aimé, c'est l'essentiel.

(Chronique n°108)

Treizième lecture. Le challenge continue.

jeudi 12 décembre 2013

Darwinia (Robert Charles Wilson)

Encore un livre qu'on m'a aimablement prêté en me disant que ça me plairait, et je dois avouer que j'ai effectivement été intéressé en voyant ensuite (environ un mois après) qu'il s'agissait du même auteur que pour le roman Spin que je venais de finir peu de temps auparavant. C'est donc tout guilleret que je me suis lancé dans une uchronie par un auteur qui n'a pas encore fini de me surprendre. Car oui, il est vraiment surprenant.


Résumé en trois mots : Exploration, Uchronie et Science-fiction

Cet auteur me plait bien par son style, assez rapide et qui met tout de suite dans l'action, mais aussi par ses personnages qui sont souvent plus fouillés qu'il ne semble à première vue. C'est aussi un inventeur de génie sur la façon dont le monde pourrait se dérouler si ... (en deux lectures, ça saute aux yeux). Mélangeant à la fois histoire personnelle et situation mondiale, il tire un beau mix des deux sans trop omettre l'un ou l'autre. Bref, c'est à la fois subtile et recherché.

Cela dit, j'ai relevés quelques petits défauts à la lecture. Déjà, le personnage principal m'a paru très fade, caractéristique que j'avais noté aussi dans Spin, c'est-à-dire qu'il subit beaucoup et semble inconsistant par rapport aux autres. Ce n'est pas dérangeant en soi, mais il fait vraiment observateur de tout ce qui se passe à côté, et j'ai trouvé ça dommage.
Ensuite j'ai aussi peu aimé les coupures en quatre parties avec du temps qui passe. C'est bien vu de laisser passer autant de temps, ça permet de se rendre compte d'une situation globale, ce que j'avais déjà apprécié avec Spin, mais là c'est très hachuré et les situations sont très différentes, on saute du coq à l'âne. C'est un peu dommage à mon gout.

Cela dit, le reste est excellent et la lecture apporte son lot de surprises. J'ai notamment beaucoup aimé la façon de philosopher légèrement dans la fin du livre, sur un thème qu'on retrouvera dans Spin au niveau de la conscience et de l'intelligence suprème. Subtile encore une fois et bienvenue. Autant on réfléchit, autant on s'amuse.

En gros, une lecture fluide et plaisante pour une histoire surprenante. C'est agréable de se laisser porter par ce récit qui nous entraine dans un délire bien structuré même si j'ai noté quelques défauts. Ce qui me fait peur, c'est que en deux lectures je relève les mêmes. J'espère que l'auteur ne les fait pas tout le temps, ce serait dommage, mais sinon je ne peux que recommander la lecture !

(Chronique n°107)

mardi 10 décembre 2013

Le chinois (Henning Mankell)


Pour l'anecdote, c'est mon professeur de théâtre qui me l'a passé en me disant que ça ne pourrait que me plaire, qu'il était très bien. C'est ainsi que je me suis retrouvé avec un livre de plus sur ma PAL (qui atteint des proportions monstrueuses à présent). Mais j'ai suffisamment bien aimé pour le lui couvrir de plastique (au moins il est protégé ainsi). Bref, passons les détails.

Résumé en trois mots : Suède, Chine et Afrique

C'est amusant de citer ainsi un petit tour du monde, mais c'est vraiment ça comme livre. Enfin, en dehors du style polar, on se balade beaucoup, il faut avouer (d'ailleurs j'ai lu pas mal sur la Chine en ce moment il me semble). Ce qui est bien c'est que l'auteur, après avoir rendu son héros fétiche malade d’Alzheimer (pratique pour éviter que quelqu'un le reprenne), à décidé d'écrire avec de nouveaux personnages dans chaque livres. L'avantage, c'est qu'on change un peu de point de vue, même si chaque fois certaines caractéristiques reviennent (entre autre le fait que les mecs soient très souvent blasés). Un autre détail qui est très intéressant pour un polar, c'est que l'héroïne soit vieille. C'est pas courant et j'aime bien.

Ce livre à plusieurs autres avantages que je ne listerais pas en détail, mais il est très bien écrit, rythmé, possède des surprises même si ce n'est de loin pas l'élément essentiel du livre (dans le genre des polars, il y a déjà eu beaucoup plus surprenant), mais il à l'avantage de se pencher sur les relations internationales et l'histoire d'une façon originale. Ce n'est pas la surprise de l'année, mais il contient vraiment des superbes idées (notamment la deuxième partie qui tombe comme un cheveu dans la soupe mais se lit d'une façon tellement fluide qu'on oublie le reste).

En gros, ne vous attardez pas pour la surprise ou le suspense, il est tué vite, mais c'est tout le reste qui importe, autant le contexte que par exemple les relations humaines et certains aspects historiques ou politiques, en Suède ou ailleurs, qu'on oublie très vite ... Une lecture prenante et distrayante, Mankell reste un excellent auteur, je ne peux que vous le recommander.

(Chronique n°106)

dimanche 8 décembre 2013

Théâtre 1 (Eric-Emmanuel Schmitt)

 (lu le 8 décembre 2013)

Je connaissais Eric-Emmanuel Schmitt avant de lire cet ouvrage grâce à son livre La part de l'autre, mais en voyant en occasion ce livre qui présentait des nouvelles je n'ai presque pas hésité à le prendre, et malgré le temps très long qui est passé, je le lis enfin. Je l'ai fait pour une culture générale du théâtre, mais j'avoue en avoir trouvé plus que je ne pensais.


Résumé en trois mots : philosophie, Freud et Don Juan


Le livre contient quatre pièces, chacune dans son style et qui présentent d'autres facettes de l'écrivain. La première, La nuit de Valognes, s'attache à Don Juan et son procès par des femmes qu'il a aimé et délaissé comme à son habitude. J'aime énormément le personnage de Don Juan et j'avoue que la profondeur qu'il lui confère est pas mal trouvé, c'est une belle continuité de la pièce que j'ai lu de Molière.

La seconde, Le visiteur, reprend le personnage de Freud et le questionnement sur la foi. C'est pas mal, même si j'ai trouvé qu'il y va avec des sabots un peu gros (pour moi), même si je ne suis pas foncièrement opposé à ce qu'il y dit. J'ai l'impression aussi de lire en un sens plusieurs idées qu'il développera ensuite dans La part de l'autre. Mais la pièce est plaisante.

Le Baillon est un unique monologue, plutôt pas mal, qui a moins de portée philosophique mais nous compte plutôt une super belle histoire, simplement.

Enfin, L'école du diable, une pièce qui exploite un diable déprimée et permet d'exposer un point de vue sur des écoles de pensées actuelles. Ça ressemble un peu à un règlement de compte parfois, mais le propos est ici bien plus léger que dans les autres pièces.

En général, j'ai aimé sans aller jusqu'à dire que c'est extraordinaire. La première pièce reste pour moi la meilleure mais toutes sont bien. Eric-Emmanuel Schmitt a une belle plume pour le théâtre et j'aimerai bien voir ce que cela donne sur scène. Si vous aimez le théâtre et la philosophie, ne vous privez pas de ce recueil sympathique et qui vous fournira de quoi réfléchir et travailler.

(Chronique n°104)

vendredi 6 décembre 2013

Porte de la Paix céleste (Shan Sa)


 (lu le 5 décembre 2013)

Un roman de l'auteur Shan Sa, pour laquelle j'avais déjà lu son superbe roman La joueuse de go et que je trouvais formidable. Dévoré en une journée, durant un retour de train, en moins d'une heure. Il y a 140 pages seulement, et c'est superbe.

Résumé en trois mots : Chine, amour et poésie

Que dire en sus à ce roman ? Déjà, je suis devenu fan de l'auteur. Pour ... plusieurs raisons. Déjà le style littéraire, qui est à mi-chemin entre la poésie et le roman, sans parler de la façon de présenter les paysages et les personnages. C'est juste extraordinairement beau, bien fait et tout semble ciselé, j'adorerais le lire à voix haute. C'est tellement bien écrit ... Ensuite le découpage qui te fait engloutir le roman en deux coups de cuillère, l'avancée de l'intrigue, entre le contemplatif et la fluidité, les personnages intéressant et subtils, la façon d'être très silencieux, ne prenant que très peu part aux émotions des personnages, laissant le choix d'interprétation entièrement au lecteur ... C'est tellement bien fait, j'en redemande. Curieusement la lecture m'a rappelée Soie d'Alessandro Baricco. C'est un peu ce même style, beau et poétique et tellement prenant. Et rythmé, incroyablement rythmé. C'est exactement ça que j'aime.

L'histoire est très différente de La joueuse de go mais en même temps très proche, avec des personnages qu'on retrouverait presque et en même temps d'autres sujets, une autre manière d'aborder et une autre façon de faire cette histoire. C'est comme deux facettes d'un même rapport entre personnages, exploitées chaque fois à leurs maximum. Et le style chinois à tellement de classe ...

Que rajouter ? Lisez-le, c'est un excellent livre et son style à lui seul suffirait l'achat. J'ai hâte de trouver un recueil de poésie de l'auteur. Je crois que je pourrais parler des heures de cette auteur, mais je m'en abstiendrai.

(Chronique n°104)

Annonce n°7 : Mises à jour

 Annonces de la roulotte

Mises à jour importantes !

Pour ceux qui auraient ratés, j'ai mis plusieurs pages en ligne, notamment une section permettant de s'y retrouver par auteur et l'une par titre de livre (en sachant bien évidemment que le titre est rangé selon la première lettre du premier mot, mais je ne prend pas en compte les articles devant : un, une, des, le, la, les). J'ai encore du boulot pour rendre ça plus lisible mais je le ferais que lorsque j'ai le temps.
J'annonce aussi une réforme de la façon dont seront écrites les critiques, et j'espère pouvoir remanier un peu les anciennes, ce qui promet des heures d'amusement pour en arriver au bout. J'ai une bonne centaine de critiques à revoir et corriger, donc ça se fera lentement, sans doute pendant plusieurs mois. Ne tentons pas le livre.
Je vais aussi intégrer une date de lecture aux livres, afin de savoir quand est-ce que je les ai lu, sachant que les chroniques sont postées en décalées, j'essaye de faire une chronique publiée tout les deux jours (avec des retards parfois), mais que je les écris de façon très séparées. Voila, j'espère que ces changements vous plairont.


Ensuite, je vais aussi essayer de remanier les critiques sur plusieurs points : réduire la taille, mais vraiment, parce que j'ai conscience d'écrire des articles trop long, et ensuite je vais essayer de tabler sur un défi amusant et particulièrement efficace à mon avis, c'est le principe des trois mots. Pour un détail, voir ici, mais sinon j'explique rapidement : le principe est de résumer un livre en trois mot sans dévoiler l'intrigue ou la trame de l'histoire. C'est une exercice ardu, puisqu'il ne permet que de se concentrer sur nos impressions et interdit de révéler tout le livre. Bref, je tente l'expérience et je verrais ce que ça donne.

Pour le reste, je continue à lire à un rythme soutenu et je reviens !

mercredi 4 décembre 2013

Spin (Robert Charles Wilson)


Un des derniers gros livres que j'ai lu et que j'ai adoré, c'est cette fois-ci de la science-fiction que je me décidais à lire, sur les conseils du bloggeur Boulet (que je vous invite à visiter si vous ne connaissez pas encore), et qui s'est révélé être finalement très attractif après un début qui m'a donné envie de le remettre à plus tard. Il suffisait d'un voyage en train et d'être coincé deux jours dans la campagne pour le finir, et maintenant que je suis de retour je m'empresse de vous livrer mon billet tout chaud.


Résumé en trois mots : Science-fiction, inventivité et réaliste

J'ai aimé beaucoup d'aspect dans ce livre, notamment le fait que les trois personnages soit complémentaires tout au long du livre, bien qu'on n'en suive qu'un. Chacun aura sa façon de gérer la situation et les changements dans le monde. Chacun aura une autre vision de la vie et sa façon de la mener. Chacun fera autrement pour vivre avec ça. C'est un détail sur lequel j'ai tiqué assez tardivement, mais qui apporte encore du charme à l'ensemble de l'ouvrage.

Mais sinon plein d'autres aspects sont particulièrement superbes, tout l'aspect technologique, tout l'aspect aussi humain et moral de la chose, en règle général les relations entre les personnages ... Tout est bien campé et contribue à rendre une histoire déjà intrigante encore plus intéressante. L'auteur à su également développer tout le monde sans tomber dans du manichéen, rajouter des petites touches bienvenues qui évitent un scénario linéaire, et en plus nous avons le droit à une trame qui respecte certains aspects et code du genre. C'est exactement le genre d'un bon roman qui se lit bien et qui contient beaucoup de bonnes idées.
J'ai juste un regret, c'est que je ne suis pas sur que je le relirais souvent, mais il m'a beaucoup plu, c'est certain. J'ai apprécié cette façon d'écrire de la science-fiction mêlé à la vie des personnes, cet étalage sur plusieurs dizaines d'années qui permet de mieux appréhender certains aspects de la personnalité et surtout la trame de base qui contient des idées excellentes. Sans compter quelques beaux moments et des passages de pure poésie qui m'ont ému.


J'ai bien fait de suivre les conseils de cet auteur au final, puisque l’œuvre m'a énormément plu, une histoire intéressante et des personnages superbes, une belle écriture et un rythme prenant, tout est en place pour passer un bon moment et c'est ce que j'ai eu. Un excellent moment de lecture qui m'a fait plaisir, j'ai apprécié de lire une aventure comme celle-ci. Qui nous fait voyager en dehors mais aussi en dedans, et d'une belle façon. J'ai adoré, et je ne peux qu'en recommander la lecture.

(Chronique n°103)

lundi 2 décembre 2013

H2G2 Le guide du voyageur galactique (Douglas Adams)


Qui ne connait pas cette série ? Vous dans le fond ? Alors vous êtes prié de sortir rapidement et de vous enfermer chez vous avec la plus fameuse trilogie en cinq volumes jamais écrites par une main humaine, et revenir quand vous aurez enfin inculqué un peu de savoir dans le crâne étroit qui vous sert à réfléchir et que vous serez à même de donner une réponse convenable, compris ?
Quant aux autres, je vous invite à lire également cette série tout de suite, que vous connaissiez le film ou non, que vous soyez au courant ou non du reste. Compris ? Quoi, une question ? Pourquoi je vous oblige à le lire ? Mais c'est bête comme chou : 42.

Résumé en trois mots : Science-fiction, Humour et Absurde

Cette saga est légendaire et je pense que beaucoup en ont parlés mieux que moi, alors je serais très bref. Il est vrai que je ne l'ai lu qu'après le film, que j'avais beaucoup aimé, et que la saga est un peu spéciale, puisque basée sur une chronique audio que Douglas Adam faisait à la radio. Je dois dire que pour le coup, ça se remarque pas mal dans la forme et dans une partie du fond aussi. Enfin, essayons de commencer par le début.

Pour faire simple, le roman est avant tout humoristique même si on peut lui trouver des approches philosophique ou de science-fiction. Voir même simplement humaine, mais ça c'est tout autre chose. Pour le reste, c'est à 90 % ou presque humoristique. Et j'avoue que c'est exactement le style d'humour que j'affectionne tout particulièrement.
Sur le style je serais par contre plus circonspect, puisqu'en fait la façon d'écrire sent à plein nez le format audio. C'est un livre superbe à lire à mon avis, mais alors je dois dire que c'est un gros foutoir. Ça part dans tout les sens sans qu'on ne puisse vraiment dire si l'auteur avait un cheminement prévu. Il utilise d'ailleurs cette fameuse technique consistant à laisser des pistes ouvertes pour pouvoirs ensuite les exploiter à volonté si il en ressent le besoin. C'est pas mauvais, mais c'est franchement visible. On sent que l'auteur invente progressivement, et même si c'est bon j'ai eu parfois l'impression que c'était un peu trop fourre-tout, même si ça retombe sur ses pattes.
Autre détail important : la qualité des tomes est très inégale. Notamment le tome 5 qui m'a déçu au plus haut point (déjà Marvin n'y est plus) parce qu'il manque une bonne partie des personnages, que l'auteur use de grosses facilités et que certaines choses m'ont beaucoup moins plus que le reste. On sent que l'auteur à innové sur ce qu'il y avait avant et que ce n'est pas du tout dans la continuité des choses. Le premier tome démarre en force, et ensuite ça fluctue franchement d'un tome à l'autre, je vous conseille de faire attention à ça si vous le lisez.

Mais en dehors de ces "défauts", je dois bien dire que le reste du livre est génial. L'auteur rivalise d'absurdité et d'inventivité, comble d'humour les trous du livre et m'a fait pleurer de rire plus d'une fois. C'est tellement bon d'avoir un concentré d'humour à ce point là, sans compter les idées qui fusent toutes les deux pages, à chaque fois plus surprenante et plus incroyables, sortant complètement de l'ordinaire de ce qu'on trouve en SF et si bien mis en scène qu'elles en seraient toutes crédibles. Je ne peux que crier au génie face à ça.


Une saga légendaire et mémorable, bien que très inégale. L'auteur n'est pas forcément le meilleur romancier que j'ai lu dans ma vie, il a un style très brouillon et un peu fourre-tout, l'histoire est remisée au second plan, mais c'est un plaisir à lire, même si on se balade dans l'univers sans rien comprendre et sans savoir où tout cela finira. C'est une aventure spatiale loufoque et débridée qui nous entrainera bien plus loin qu'on ne peux jamais l'imaginer. C'est une extraordinaire source d'humour qui tient dans la main, et que j'affectionne tout particulièrement. Alors, à lire ? 42.

(Chronique n° 102)