mardi 22 avril 2014

La route (Jack London)

En route, partie 2/3

Encore un Jack London, mais j'ai acheté une bonne partie de ses livres dans cette collection qui les a tous réédité, une aubaine pour moi. En plus on a le droit à des photos de l'auteur sous tous les angles. Mais surtout c'est une excellente excuse pour lire encore cet auteur fabuleux, et découvrir d'autre talents que simplement des nouvelles et des contes de l'Alaska ou des mers du sud. Là, c'est de l'autobiographie, qui va nous faire rencontrer en direct la vie trépidante d'un auteur hors du commun. Et qu'en ressort-il ?


Résumé en trois mots : Trains, vagabondage et Autobiographie

L'auteur nous entraine dans ses premières aventures à travers l'Amérique, alors qu'il est tout jeune homme de 18 ans, déjà formé aux lourds travaux de la marine et des taches ingrates. Et ce jeune homme va partir, vagabonder, "bruler le dur", se former au contact du peuple en vadrouille, essuyant une crise économique, et devenant progressivement l'homme qu'il est.
Le livre est écrit d'une manière complètement déconstruite, c'est plus un aperçu général de ces années de vagabondage plus qu'un récit chronologique, ce qui fait qu'on se promène souvent à gauche, à droite, en avant et en arrière, se promenant dans tout les États-Unis. En fait, London nous explique la vie de vagabondage en plusieurs points, chaque fois en prenant pour exemple sa propre expérience, alors qu'il écrit douze ans plus tard. Du fait, l'auteur livre un récit qui s'excuse parfois envers des personnes qu'il a croisé, ou s'interrogeant sur leur devenir. C'est plus un récit qu'un véritable travail de mémoire. L'auteur nous raconte ses souvenirs et les commentent, nous informant de ce qui s'est passé et parfois de ce qu'il en pense maintenant.

Le ton du livre est réaliste, encore une fois, et sans concession. Jack London ne se glorifie pas et ne se dénigre pas. Il raconte ce qu'il a vécu, en bien ou en mal, sans chercher à se mettre en valeur. Il s'indigne, il se révolte contre certains comportement, mais il ne fait pas plus. C'est ce que j'ai adoré dans ma lecture. Outre la représentation de l'Amérique en crise économique, des vagabonds (dont une autre version se retrouve dans les livres de Steinbeck), mais aussi de l'homme, encore une fois, sociale ou bestiale, bon ou mauvais. Les deux s'affrontent, dans un duel sans vainqueur. London nous dépeint une humanité qui peut être très vite transformée en monstruosité, tout en montrant des beaux côtés.

Une lecture très intéressante, qui se fait à la fois chronique sociale, autobiographie et aperçu historique, riche en informations sur une période et sur une façon d'être, le vagabondage, que choisissent beaucoup de jeunes. Une très belle découverte pour ma part, notamment parce que la lecture éclaire plus sur les convictions de Jack London. En regardant sa vie, on comprend mieux ses choix et ses aspirations. Bref, une lecture encore une fois prenante, et toujours intéressante de cet auteur.

(Chronique n°170)

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