jeudi 15 mai 2014

Château de la colère (Alessandro Baricco)

Enfin parvenu au bout de ce livre ! Ça faisait tellement longtemps qu'un livre ne m'avait pas intéressé, que j'ai eu un mal fou à me forcer de le finir. Que c'était long ! Et pourtant, il faut bien l'avouer, ce livre est loin d'être mauvais. En fait, je pense qu'il est dans la zone intermédiaire entre "bon" et "passable". C'est un peu la zone "se laisse lire", celle où l'on classe les romans sans trop de défauts et sans réel qualités. C'est vraiment ça.


Résumé en trois mots : Ville, Farfelue et Personnalités

En fait c'est un roman assez déjanté, avec plein de personnages et une drôle de façon d'écrire aussi. Baricco a un style très poétique, usant de façon d'écrire peu conventionnelle. Si le style est innovant, je trouvais qu'il était parfois un peu trop embrouillé. Mais en tant que tel, ça va, c'est loin d'être le pire.

En revanche, l'histoire n'a pas du tout réussi à m'accrocher. Cette petite ville que nous suivons au rythme de la folie douce de ses habitants et de leurs vies si particulière ne m'a ni touchée ni convaincue. A aucun moment je n'ai trouvé les personnages attachants, et leurs délires m'ont laissés de marbre. Au bout d'un moment je trouvais même la chose lassante. Surtout qu'il me semblait qu'il y avait trop de longueur dans la partie centrale. Certains détails étaient de trop, j'avais envie de sauter des pages. Je l'ai fini à reculons, en étalant la lecture sur trois jours et en zieutant régulièrement le numéro des pages. C'est dommage, je pense qu'il y avait du potentiel. Mais le style et l'écriture sont bien loin de Soie et l'histoire ne m'a pas convaincue.

En fait, le livre n'est pas mauvais, mais c'est typiquement le genre que je range dans "Pas aimé". L'histoire ne m'a pas intéressé du tout, le style est bon mais pas suffisant pour que je ne décroche pas, le rythme est lent ... La lecture fut assez pénible; et en fin de compte, je n'ai pas l'impression d'avoir retiré quelque chose du livre. "Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon lire" écrivait Kafka. Je pense que c'est exactement ce que je me suis dit en sortant de cette histoire. Pour moi, pas mauvaise mais pas bonne non plus, dans l'entre-deux des livres.

(Chronique n°182)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire