jeudi 30 janvier 2014

Le mythe de Cthulhu (Lovecraft, partie 2/3)


Lovecraft, partie 2/4


Pour lire un petit livre rapidement je me suis décidé à prendre encore un Lovecraft ! Un petit cette fois-ci, encore un recueil de nouvelles. Pour l'occasion, je me suis décidé à lire enfin le fameux livre sur Cthulhu, personnage rendu célèbre avec le net mais dont je ne savais pas grand chose. Et c'est par une charmante soirée froide, emmitouflé dans la couette, écoutant du Godspeed You! Black Emperor durant toute la lecture, je me suis mis à le lire. Ce que j'en ai tiré ? Et bien ....


Résumé en trois mots : Angoissant, Horreur et Inconnue

Déjà, je ne peux que vous conseiller une chose : ne lisez JAMAIS ce livre le soir, emmitouflé dans une couette en écoutant du Godspeed You! Black Emperor à plein volume pendant une heure. Surtout !! si vous avez des colocs un poil facétieux. L'un des miens à eu la bonne idée de faire glisser une pantoufle à côté de moi quand j'étais pris dans le livre. Le résultat ne s'est pas fait attendre, j'ai hurlé. En clair j'étais bien dedans quoi.

Les histoires sont différentes et malgré l'annonce seul la première histoire parle de Cthulhu. Cependant toute les nouvelles parlent de créatures et de destins tragiques. En fait, sans lire la biographie de Lovecraft, on comprend vite qu'il était névrosé et souffrait de différents petits tracas d'ordre psychologique (apparemment il était en plus misanthrope et contre le progrès). Ça explique peut-être la teneur de ses récits.

Alors là, nous sommes dans l'horreur totalement, mélangé à du très bon fantastique, avec les Grands Anciens et bien évidemment des créatures d'autre mondes, des personnes qui défient ces mêmes créatures. Et un grand bol d'angoisse dans le tout, pour un mélange bien détonnant. C'est le moins qu'on puisse dire.

Le récit, c'est angoissant. Très angoissant, voir malsain. Lovecraft nous étale un ensemble de peur, la plupart du temps peu crédible d'ailleurs, mais tellement bien mises en scène qu'on ne peut que adhérer à ces idées. S'ajoute bien évidemment le style de narration qui est excellent, tant au niveau du langage (chapeau à la traduction d'ailleurs) qu'au niveau du style. Imparable pour bien démarrer la lecture.

Enfin il faut ajouter le fait que la réunion en corpus des nouvelles contribue à garder cette atmosphère angoissante et prenante, bien loin de ce qu'on avait dans le recueil des nouvelles de La contrée des rêves. C'est un ensemble qu'on lit, et qu'on dévore, le soir, bien installé chez soi, écoutant les bruits nocturnes.

En fait, voici ce que j'appelle un vrai roman d'épouvante, vous angoissant et vous contraignant à garder votre souffle durant certaines pages. L'ensemble du récit est bon, même si j'ai eu une nette préférence pour le premier récit (celui de Cthulhu), mais c'est bien l'ambiance et le style d'écriture qui captivent. Lovecraft est un maitre du fantastique, c'est certain, mais en lisant ce livre on se rend compte du fossé qu'il y a entre lui et d'autres livres. C'est du haut niveau, et l'auteur nous entraine dans ses noirceurs desquelles on ne ressort qu'à la fin du livre. Un vrai roman qui vous glace le sang, c'est du Lovecraft. Je suis converti maintenant.

(Chronique n°130)

 

mardi 28 janvier 2014

L'amour dure trois ans (Frédéric Beigbeder)

(lu entre le 1 et le 2 janvier)

Le nouveau Frédéric Beigbeder ! Je me suis lancé dedans, il se lit aussi vite que l'autre. D'ailleurs j'ai bien envie de creuser la bibliographie de l'auteur, il a un style auquel j'accroche pas mal. Pour ce deuxième livre, très court, j'ai eu à nouveau une lecture prenante et qui m'a plu.


Résumé en trois mots : Amour, Couple et Sexe

Le livre est assez curieux, écrit par Beigbeider en même temps que les événements (ou presque), en tout cas il veut le faire croire. Ca donne un genre tout particulier à l'écriture, qui alterne du coup des passages plus virulents, "sur le vif", et d'autres plus calmes et plus posés. Le mélange des deux est détonant. Car l'ensemble parle d'un sujet ô combien sensible, l'amour !

L'histoire est amusante à lire, entre l'auteur qui alterne déprime, ennui et colère (ou qui fait semblant de l'alterner); et tout un développement sur l'amour (considérablement obscurci par un propos aigri) avec tout ce que cela peut comporter comme bassesse du comportement humain. Selon sa vision, l'amour est quelque chose de monstrueux et de négatif. Ah, ces aigris qui écrivent dessus ... Cela dit, le propos n'est pas dénudé de fond, et même si je rigolais beaucoup, je dois avouer qu'il m'a fait réfléchir aussi sur la considération de l'amour. Ce n'est pas la réflexion du siècle, mais c'est intéressant comme façon de voir.

Un sympathique petit livre qui se lit vite, qui contient pas mal d'humour et une petite dose de réflexion. S'il n'atteint pas la beauté de 99 F, il reste néanmoins un très bon livre qui se lit facilement et qui nous invite à une toute petite touche de réflexion dans notre conception de l'amour. Je ne peux que vous en recommander la lecture, il a son charme.

(Chronique n°129)

dimanche 26 janvier 2014

Lune noire (John Steinbeck)

(lu le 9 janvier 2014)

On m'a prêté ce livre il y a maintenant un petit moment, et je l'ai lu dans la foulée du Survivant de Palahniuck, parce que j'avais un peu de temps et qu'il est vraiment court pour un Steinbeck. J'avoue que je l'ai dévoré sans même m'en rendre compte, et que j'ai beaucoup aimé cette petite histoire qui a beaucoup de choses à dire.


Résumé en trois mots : Résistance, Idéalisme et Peur

Ce livre se construit d'une curieuse façon, en le lisant j'ai remarqué qu'il est bâti exactement sur le modèle d'une pièce de théâtre. C'est une unité de lieu ou presque (un changement de décor) et quelques acteurs suffiraient à faire tout le livre, qui est vraiment court (un peu plus d'une centaine de pages). Et bien évidemment, ce ne sont presque que des dialogues entrecoupés de peu de textes faisant office de didascalies. Et l'ensemble se dévore en un rien de temps.

Je connaissais déjà de Steinbeck ses 3 "gros" livres : A l'est d'Eden, Les raisins de la colère et Des souris et des hommes mais j'ai eu un grand plaisir à relire cet auteur à la plume acerbe et critique. Cette fois-ci il écrit pendant la Seconde Guerre Mondiale sur celle-ci, et plus exactement sur la notion de résistance. C'est assez intéressant la façon dont il procède, puisqu'il ne fait pas de clivage rapide nazi = méchant et population = gentil. Ici, tout le monde peut être sympathique comme peut être noir, même les colabo semblent démunis et un peu à côté de la plaque, mais tous sont intéressant. L'idée n'est pas tellement de fustiger les nazis que d'expliquer et développer un propos sur l'occupation et la résistance. En ce sens, tout le monde est dans le même bateau, dans ce village cerné et isolé, qui devient progressivement une antre de la folie. Les occupants sont victimes et se savent haïs, les résistants sont près à tout les sacrifices pour recouvrir leurs libertés. C'est un tableau tout en nuance qui nous est présenté. Il ne s'agit pas de critique d'un régime, juste un pamphlet sur la résistance, ses limites et son idéalisme, sa façon de procéder et ses conséquences. Finalement, tous restent avant tout des hommes, faibles et fragiles, qui ne demandaient pas ça. Ils obéissent aux ordres ou à leurs idées, mais finalement chacun est victime dans ce grand jeu. C'est bête, mais c'est la réalité.

Une lecture très intéressante sur la façon de résister et tout ce que cela comporte, sur l'humain et sur la portée de nos idées. C'est une lecture très intéressante que je ne peux que vous recommander, elle vaut largement le coup. Steinbeck campe une situation qui nous interpelle, qui nous pousse à réfléchir jusqu'au bout, et au final les questions vous restent en tête. En un sens, c'est une excellente œuvre philosophique. Prenez le temps de le lire.

(Chronique n°128)

vendredi 24 janvier 2014

Un an déjà !



Eh oui, à l'heure où j'écris ce message, un an déjà est passé depuis l'ouverture de la Roulotte aux livres, en janvier 2013. Un an de blog, un an de chroniques ! Alors maintenant, faisons le bilan de tout ceci, afin de voir ce qu'a donné cette année de blog.

Un an de blog, c'est 125 chroniques publiées, mais 131 rédigées (j'en ai 6 d'avances) plus deux en cours de rédaction. C'est également 13 autres messages (des annonces pour la plupart), et un total donc de 138 articles publiés. Pas mal, j'en suis à plus de 1 pour trois jours. Depuis deux mois j'ai adapté le rythme des chroniques à une tout les deux jours, avec une avance qui s'est réduite de 9 à 6. Je vais tenter de rattraper ça.

C'est aussi 7142 pages vues, principalement venu de France, mais aussi de Russie (?) et des USA (?). Bon, je ne sais pas les statistiques moyennes, mais je trouve que c'est déjà pas mal !
Pour info, les articles les plus lus sont, dans l'ordre : L'annonce écolo, Arthur de Pins et son Péchés Mignons, et enfin La Nuit de Druillet. En bref, les annonces écolo et les BD (les 4 plus consultés sont des BD ...).
Moralité, pour faire gonfler les statistiques d'un blog, faites du cul et de la BD !

Pour l'instant le maximum de pages vu, c'est ce mois ci, et la courbe augmente régulièrement. J'espère qu'elle ne redescendra pas !

Sinon l'année aura aussi été remplie avec les challenges, la découverte des librairies d'occasion (ah, le livre de poche à 1.5 € ....), et puis la consultation d'autres blog, qui m'a permis de découvrir pas mal de nouveautés, ou simplement de livres que je ne connaissais pas.

Bilan de l'année niveau lecture !

Alors, cette année aura été bien remplie en lecture de toutes sortes, mais j'en retiens quand même quelques unes qui sortent du lot. Dans le désordre :

  • La découverte de l'univers de Neil Gaiman, pistonné par les avis de Nevertwhere. C'est la découverte d'un auteur de génie, avec un univers richissime, que j'ai adoré, et dont j'ai encore un livre à lire (Anansi Boy) mais que je réserve pour la bonne bouche. J'ai attaqué les BD qu'il a scénarisé, et laissez-moi vous dire que c'est un pur génie. Victor Hugo s'écriait : "Je veux être Chateaubriand ou rien !", et bien je dirais qu'en matière d'écriture, je clame haut et fort : "Je veux être Neil Gaiman ou rien !"
  • La découverte d'un autre talent monstrueux de la littérature dont je suis en train de dévorer l’œuvre, en y allant un peu plus doucement : Isaac Asimov ! Un autre auteur de génie, dans la science-fiction, dont j'ai encore beaucoup à lire (le cycle de Robots et de Fondation, plus un ou deux autres livres qui encombrent mon sol). D'ailleurs la science-fiction aura été bien présente cette année (Barjavel, Philippe K. Dick, Asimov, Robert Charles Wilson, Arthur C. Clarke ...)
  • Les romans noirs auront été un peu à l'honneur, surtout via Tristan Egolf (Le seigneur des porcheries) et Chuck Palahniuck, que j'ai dévoré littéralement. Ah oui, et aussi Rafaël derniers jours. J'en ai encore pas mal d'eux à lire, je vais les inscrire dans la suite (un Egolf arrive avec le challenge alphabétique).
  • Et surtout, j'aurais redécouvert cette année le talent immense de Jack London ! Et de lui, j'en ai encore une dizaine à lire qui sont entassés sur le plancher, mais je ne m'y déroberais pas. Surtout que j'ai principalement lu des nouvelles, et que j'aimerai voir ce qu'il vaut (sans doute plus) en roman ! Un auteur que j'adule et que je vais lire encore plus maintenant. Au niveau de Gaiman pour moi, les deux auteurs que je préfère actuellement !

En dehors de ça, peu de déceptions cette année (en vrac, j'ai retenu Dracula, Impératrice, Juste avant le crépuscule et Le meilleur des mondes). Elle aura été bien remplie de littérature, en tout genre, même si j'avoue qu'il manque encore beaucoup de genre. La littérature classique fit défaut, je n'ai pas lu beaucoup d'auteurs français (en fait les auteurs étaient principalement américain). Sinon j'ai aussi remarqué que je n'ai pas encore beaucoup lu de livres récents, dont la sortie date de moins de dix ans. Principalement, j'ai lu des livres des années 70-80-90. Mais si vous regardez la PAL, je vais avoir d'autres lectures cette année.
J'ai aussi fait peu de chroniques de BD, mais surtout parce que je les critique déjà sur le site BDthèque, et que je n'ai pas souvent la force de refaire un pavé sur ce blog. Bref, pour lire les BD, le lien est dans la colonne de gauche !

Enfin, il me reste donc une PAL de 112 livres (en vrai, 125, j'en ai regroupé plusieurs sous le même tiret) à lire cette année, vu ma vitesse actuelle je devrais l'avoir finie d'ici septembre, pour peu que rien de plus ne se rajoute (utopie) et que je ne décide pas de faire une razzia dans ceux qui me tentent moins (fiction). En clair, c'est parti pour une année de nouvelles chroniques, avec au minimum 125 nouvelles chroniques ! Et c'est reparti pour un tour de manège.

Je vous dis donc à dans deux jours pour la prochaine chronique, qui portera sur Lune noire de Steinbeck ! Suivront : L'amour dure trois ans, Le mythe de Cthulu, Impératrice, Forrest Gump, Fils du soleil et Issue de Secours avant que n'arrive le premier livre du challenge ! En voiture, messieurs dames, la roulotte repart !

Le joueur d'échec (Stephan Zweig)

(Lu le 8 janvier 2014)

Et voila, j'ai enfin lu un Stephan Zweig, après le temps qui aura passé durant lequel on me rabâche le talent de cet auteur. Maintenant, c'est fait, j'ai lu la nouvelle la plus célèbre de cet auteur ! Et qu'en ai-je tiré, me direz-vous ? Et bien, simplement ....


Résumé en trois mots : Échec, Folie et Jeu

En fait, le livre est construit d'une façon curieuse, en tout cas l'ai-je trouvé, avec ces différentes histoires qui se mélangent autour du plateau d'échec, chacun des deux joueurs plus le narrateur. Chacun d'une autre origine, chacun d'une autre histoire, réuni en bataille autour de ce plateau d'échec. C'est une histoire de lutte, une lutte intérieur et extérieur, la lutte entre deux mondes, entre deux protagonistes venus de deux mondes différents. J'aurais presque tendance à y voir une métaphore entre l'ancien et le nouveau, mais peut-être que j'extrapole. En tout cas, c'est un livre qui a sans doute bien des interprétations à fournir. Je vous laisse seul juge de ce qui doit en ressortir.

Pour ma part, j'avoue que j'ai eu une petite déception, parce que l'auteur écrit tellement bien qu'on lit toute la nouvelle sans interruption, mais quand j'avais fini je ne savais pas trop quoi penser. Certes, la façon dont c'est écrit laisse présager des interprétations, mais je n'en ai eu aucune qui m'a sauté à l'esprit, et j'avoue que finalement j'ai l'impression d'être passé à côté du message de l'auteur. Si message il y a d'ailleurs.

Ce n'est pas une mauvaise nouvelle, au contraire, elle est proprement sublime, mais elle m'a laissé indifférent au final. Je n'ai pas su quoi en penser, et du fait, elle m'est passé au-dessus. Je n'en ai rien tiré, et c'est dommage, parce qu'il me semble qu'il y avait la matière à le faire. Cela dit, je ne déconseille pas la lecture parce qu'elle vous inspirera peut-être plus que moi.

(Chronique n°127)

Quatorzième lecture, on ne m'arrête plus !
 

mercredi 22 janvier 2014

L'épouse de bois (Terri Windling)

(Lu entre le 5 et le 7 janvier)

J'ai trouvé ce livre complètement par hasard, en cherchant quelques chroniques sur des livres que je n'avais pas encore lu et qui sont un peu moins connus. C'est quelque chose d'assez amusant à faire, parfois on tombe sur des belles pépites, et là je dois bien avouer que c'est exactement ce sur quoi je suis tombé. Une pépite, et de belle taille.


Résumé en trois mots : Poésie, Désert et Beauté

En fait, c'est un roman de fantasy avec très peu de fantasy dedans. Dans le genre, je dirais presque que c'est plutôt du fantastique très dilué. En fait il s'agit d'une histoire très simple, mais très poétique aussi. Le style s'en ressent, l'auteur parle de poésie et du désert, mais on sent qu'elle aime profondément les deux aspects de la chose. C'est une sorte d'ode à l'amour qu'elle éprouve pour ces deux choses, et qu'elle a associé dans le livre à toute la magie du fantastique, comme pour en faire ressortir son amour. Le fantastique n'est que le côté enchanteur de la chose.

J'avoue que ce roman à une esthétique et une ambiance très personnel, qui dénotent dans le style de la fantasy, mais qui se marient à merveille avec le tout. Le personnage principal est attachant, tout comme les autres protagonistes, les situations sont cohérentes et réaliste, les réactions aussi ... Ce n'est pas haletant, ce n'est pas palpitant, c'est une histoire qui se développe doucement et qui nous entraine dans son ambiance. J'ai été happé pour ma part et j'ai quitté à regret ce désert et ces protagonistes.

Pour un premier roman, l'auteur à fait très fort, c'est vraiment bien écrit et prenant, le tout dans un style qu'on ne retrouve pas souvent. Je dois dire que pour de la fantasy ça détonne et que c'est à lire à mon avis. Pour une fois, marions la fantasy et la poésie, les créatures fantastiques et les paysages sublimes, dans un réalisme et une authenticité parfaite. Lancez-vous dedans, vous ne regretterez pas le voyage !

(Chronique n°126)

 

lundi 20 janvier 2014

Cher Jupiter (Isaac Asimov)

J'ai acheté ce livre voila un long moment, sur un coup de tête, et je l'avais lu pour le finir assez enthousiaste. Mais, dans ma rapidité de prêt, je l'ai prêté sans avoir eu le temps d'en pondre une chronique, alors je m'y attelle maintenant que je l'ai retrouvé et que j'ai pu le relire à mon aise.


Résumé en trois mots : Science-fiction, Science et Humour

C'est un corpus de nouvelles, toutes très courtes (la plus longue fait une dizaines de pages seulement) sur des thèmes variés et de style encore plus variés. D'ailleurs Asimov utilise beaucoup l'humour dans ces différentes nouvelles. Le maitre du genre à fait ici plusieurs sortes de récits, mais toujours avec son même talent, c'est-à-dire de combiner l'écriture d'une nouvelle prenante avec des véritables informations scientifique et de la véritable science-fiction, qui se veut réaliste et qui cherche à savoir comment c'est possible, comment faire. Bref, c'est une combinaison de savoir réel et d'inventions d'avenir. Un duo qui marche à merveille quand c'est bien maitrisé.

Et ici, c'est parfaitement bien maitrisé ! J'admire la façon dont Asimov arrive à nous captiver dans des histoires en apparence simple, avec bien souvent des chutes surprenantes, et le tout enrobé par des informations scientifiques assez intéressantes et toujours bien documentées. Toutes les nouvelles ne se passent pas dans l'espace, mais chacune à sa façon explore tout cet univers qui nous entoure. Je ne peux que vous recommander la lecture de cet ouvrage.

Si vous souhaitez commencer un Asimov et que vous hésitez à vous plonger dans un gros pavé, je pense que ceci est fait pour vous. Une excellente lecture, simple et prenante, qui marrie différent style de nouvelle et qui vous donne envie de vous plonger plus avant dans la bibliographie de l'auteur. Je ne peux pas vous le déconseillez, si vous aimez un tant soit peu la science-fiction ou que vous souhaitez vous y plongez, je pense que vous avez là un bon moyen de démarrer doucement.

(Chronique n°125)

vendredi 17 janvier 2014

La fée Carabine (Daniel Pennac)

(Lu entre le 2 janvier et le 3 janvier 2014)

Deuxième volume de la saga Malaussène, après Au bonheur des ogres, voila venir la petite fée du quartier de Belleville. J'ai trouvé la couverture très particulière (je n'aime pas le trait de Tardi), mais l'histoire avait l'air amusante, et je me suis promis de tenter un second Pennac. Du coup, ça a donné une lecture rapide (je viens de la finir), et je m'empresse de vous livrer mon avis.


Résumé en trois mots : Vieux, Drogue et Enquête

Oui, je pense avoir tenu l'essentiel du livre dans ces trois mots. Nous aurons donc le droit à un nouveau tour de manège avec la famille Malaussène au complet (bien que certains membres soient très évanescent dans l'histoire) et pour des aventures trépidantes ! Et bourré d'humour surtout. Parce que la famille Malaussène n'est pas une famille de tout repos.

Le verdict finalement aura été très bon, preuve en définitive que ce n'est pas l'auteur mais bien le livre (je vous renvois à la chronique sur Au bonheur des ogres pour plus de détails). En effet, j'ai beaucoup plus aimé ce livre que son petit frère et cette fois-ci j'ai ris franchement à la lecture. Le roman a une trame plus intéressante et mieux faite, dans l'imbrication des différentes histoires, et que dire des personnalités qui sont présentées ! Des gueules extraordinaire, depuis la famille jusqu'au petit vieux en passant par les dealers. Et dans tout ça ne manque pas le rythme qui permet de lire d'une traite ce bon petit roman, qui fleure bon le Paris des parisiens, celui qu'ils aiment et qui possède bien des facettes, mais qui est avant tout un bouillon culturel et un agréable lieu de vie. Pour un peu il donnerait envie d'habiter cette capitale.

Bref, j'ai bien fait de continuer les livres de l'auteur, puisque finalement ce livre prouve que c'était plus le roman auquel je n'accrochais pas que l'auteur. Ce deuxième opus de la saga m'a bien plu et m'a donné envie de continuer à suivre les aventures de cette petite famille déjantée. J'en suis ressorti charmé, j'espère pouvoir lire rapidement les prochains tomes, pourvu qu'ils soient dans la même lignée.

(Chronique n°124)

jeudi 16 janvier 2014

Survivant (Chuck Palahniuk)

(lu 9 janvier 2014)

Encore un petit Palahniuk que mon coloc m'a suggéré, en m'expliquant qu'il y avait les pages numérotés à l'envers, et il faut avouer que ça commence à la page 370 et qu'on descend progressivement dans le compte à rebours. Et comme d'habitude avec Chuck Palahniuck, c'est barré.


Résumé en trois mots : Religion, Cynisme et People

Un livre noir et cynique, détonnant et méchant, c'est environ le meilleur moyen de résumer le second ouvrage de cet auteur. J'avoue que pour celui -ci j'aurais eu plus de mal à rentrer dedans et qu'il m'aura moins marqué que d'autres écrits de l'auteur. Pourquoi ? Plusieurs raisons interviennent, notamment le fait que le roman se concentre sur un aspect très américain : la religion à l'américaine. Lorsque l'auteur part dans son délire au niveau des shows TV ou dans les stads de Super Bowl, j'avoue que je m'ennuyais un peu puisque finalement c'est quelque chose qui est très éloigné de ma culture propre. Du coup, j'ai eu un peu plus de mal avec certaines parties du livre.

Après, le livre reste très drôle, avec cet humour cynique et grinçant qui sied si bien à l'auteur. C'est toujours un régal, même si le sujet est plus centré américain et qu'il a du mal à percer ici, à mon sens. Nous connaissons aussi les sectes, mais pas au niveau que connaissent les USA, du coup je trouve qu'un lecteur moyen français à moins d'attaches à cet univers là. Pour le reste, Palahniuck glisse à nouveau une petite part de fantastique dans son œuvre, mais bien dosé et qui permet à l'histoire d'embrayer sur sa deuxième partie sans aucun problème, le ton changeant complètement entre les deux moitiés du roman (dans le même genre que Peste en fait). La lecture se fait plus facilement à la moitié du roman, mais j'ai moins accroché en général au livre.

Ce n'est pas le meilleur Palahniuck, c'est certain, mais il reste un livre sympathique et qui se lit bien, même si le sujet est moins intéressant pour nous autres français. Je ne le déconseille pas mais de l'auteur il y a d'autres livres bien plus intéressant. C'est un bon ouvrage qu'on peut lire, mais il en gagne pas la priorité selon moi.

(Chronique n°123)

mardi 14 janvier 2014

Tous aux abris ! (Michael Moore)

Dans la lignée directe de l'ouvrage précédent, voici la suite qui sortie en 2003 aux USA et l'année suivante en France, c'est à dire Tous aux abris ! de Michael Moore, toujours sur Bush et sa façon de faire la politique. Mais de façon légèrement différente cette fois-ci. Car oui, cette fois-ci il a bien pris en compte les critiques qu'on lui faisait et il les a corrigées.


Résumé en trois mots : Bush, Politique et USA

La première chose que j'ai noté, c'est que cette fois-ci Michael Moore s'est octroyé le luxe de 40 pages de citations et de sources à la fin de son ouvrage. Par rapport à l'autre où les sources se comptaient sur les doigts d'une main, le progrès est énorme. De plus, ce roman s'attaque à la grande lacune du premier : l'Amérique de Bush APRES le 11 septembre. Là, on ne rigole plus, ce n'est plus dans la cour des petits. D'ailleurs je ne peut que saluer la préface à l'édition française, une merveille.

Le propos est très scindé dans ce livre. Les premiers chapitres font un bilan du 11 septembre à la manière de Michael Moore, avec des précisions très intéressantes sur la famille de Ben Laden ou encore sur les Émirats arabes. Il en tire des conclusions étonnantes mais qui, parce qu'elles sont bien étayés, ne manquent pas d'être crédible. C'est assez saisissant.
La seconde partie parle plus d'un anti-bush, et notamment des façons de s'en débarrasser, certains chapitres reprenant des idées déjà développées dans Mike contre-attaque, et j'ai eu donc du mal à m'y intéresser, ayant une légère sensation de redondance sur le deuxième tome.
Par contre, il est allé largement plus doucement sur les critiques cette fois-ci et n'attaque plus que de façon ciblée et sur des sujets importants. Il s'agit d'un véritable manifeste contre Bush, ciblant cette fois-ci précis et tentant de réveiller une population endormie, mais qui ne demande qu'a être réveillée (ah, le chapitre intitulé Oui, l'Amérique est de gauche). C'est une sonnette d'alarme pour les élections de 2004 (pour ceux vraiment nul en histoire, Bush fut réélu), mais qui tente de viser plus haut que ne le faisait son premier roman. Une excellente initiative que je ne peux que saluer. Ah quand le tome sur Obama ?

Ce deuxième tome de Michael Moore à gagné en maturité par rapport au premier, il vise plus juste et plus précis, c'est un véritable ouvrage politique, et un outil au service de tout le monde, pas simplement un ouvrage intéressant et qui permettait une base de réflexion. Là, les réflexions sont plus abouties et les informations, notamment les sources, permettent à tout le monde de pousser encore plus avant les recherches. J'aime beaucoup cette idée, et j'espère que ce genre de livre permet aux gens de réveiller en eux la conscience politique et de se rendre compte des bons choix ...

(Chronique n°122)

dimanche 12 janvier 2014

Mike contre-attaque ! (Michael Moore)

Ce livre, je l'ai déniché je ne sais plus comment il y a près de cinq ans, voir plus, et je l'ai prêté, racheté, re-prêté (chaque fois le grand format) et dernièrement j'ai trouvé le format de poche. Lui, je l'ai gardé ! Ca commençait à m'agacer de devoir le racheter tout le temps. Maintenant il est à moi, mon précieux ....

Résumé en trois mots : politique, humour et critique

Ce livre, drôle et polémique, est en fait un extraordinaire manifeste anti-bush, sans doute le plus excellent que j'ai lu jusqu'à maintenant. Et ça se comprend, quand on voit l'auteur, caméraman polémiste qui a tourné des films controversés (et là aussi ça se comprend) mais faisant figure de contestataire. Alors, qu'en est-il sur papier ?

A la vérité, c'est un très bon auteur, sachant insuffler l'humour nécessaire dans ses écrits, tout en véhiculant un message politique assez fort (en gros ici, c'est BUSH MECHANT, PAS BEAU, GROS CON, VIREZ-LE). Mais ... Parfois, il endosse aussi des souliers très gros et c'est un peu problématique, car si on sourit et rit à ce qu'il marque, il faut avouer que l'auteur fait du rentre dedans costaud. C'est parfois plus de l'attaque violente que de la critique, et je le reproche un peu.

Par contre, le fond est intéressant, autour d'élections truquées, de politiciens foireux, de maison blanche envahie, de système carcéral ... C'est vraiment éclectique dans les sujets, et à chaque fois c'est des attaques bien ciblées. L'avantage c'est qu'on ne s'enlise pas dans une seule critique et qu'on explore certaines facettes du continent américain, que Michael Moore se fait un plaisir de nous dénoncer. Même si parfois il n'est pas forcément objectif (ce n'est d'ailleurs pas son but), et surtout qu'on peut s'interroger sur ses sources. Ca c'est le seul inconvénient, il ne donne presque pas de sources, charge à nous de les chercher ou de le croire -ou non- sur parole. C'est un des désavantages principaux de l'auteur en général. La dernière faiblesse du livre est son contexte d'écriture, entre 2000 et 2001. Oui, avant les attentats du 11 septembre. Et même si le dernier chapitre en traite un peu, il faudra attendre le livre suivant pour avoir un point de vue sur l'amérique post-11/09.

Michael Moore réussi très bien son pari de faire un ouvrage à la fois politique et humoristique, même si l'on peut l'attaquer sur le manque de pertinence et d'objectivité comme sur ses sources, et d'ailleurs cela se fait. C'est la patte de l'auteur, dirais-je, et je trouve qu'il faut s'intéresser plutôt au propos comme base de réflexion, qu'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre et mener ses propres investigations. Là, ce livre prend tout son sens. Il propose une base pour ensuite qu'on se développe comme on le souhaite, dans son sens ou contre lui, mais en ayant un peu réfléchi. Alors là, je pense que ce livre atteint son objectif.

(Chronique n°121) 

vendredi 10 janvier 2014

Rafaël derniers jours (Gregory Mcdonald)

Un livre qui me fut conseillé par un collègue de travail en m'expliquant "Ça c'est du roman vraiment noir, tu verras". Et oui, il avait raison, c'est du roman vraiment noir. Mais je dois avouer que je ne pensais pas à ce point là.


Résumé en trois mots : Émouvant, Noir et Famille

L'auteur exploite dans ce récit la fameuse "légende urbaine" des snuff movie et nous le fait d'une belle manière. C'est la première fois que je lis un commentaire de l'écrivain précisant qu'il y a un chapitre qu'on peut sauter si on le désire. J'avoue qu'il peut être dispensable à l'histoire mais qu'il permet de mieux comprendre la suite, de mieux la concevoir. Par contre, j'avoue qu'il m'a fallu m'accrocher plus que je n'aurais cru en lisant simplement les descriptions.

Le roman a des côtés dérangeants, et en même temps témoigne d'une humanité rare, d'un amour d'un homme pour les siens, et de sa vie qu'il considère si misérable qu'il la vend au plus offrant. C'est assez poignant à lire, et en même temps c'est une fatalité grave qui s'installe, qu'on voudrait voir ailleurs, mais qui reste bien là. Le roman vous plombe un dimanche ensoleillé et vous donne envie de vous enfermer au chaud, mais c'est un bon roman, qui permet peut-être de regarder le monde d'une autre manière, d'une façon plus sereine. Quand ça parle de la mort, ça parle de la vie, et c'est cela qui compte le plus.

Un roman noir, bien noir, mais aussi rempli d'humanité et de vie, jusque dans les dernières pages. C'est prenant et angoissant, mais surtout ça prend au tripes. C'est un drôle de roman, qui m'a plu et que je ne regrette pas d'avoir lu, malgré la dureté du troisième chapitre. Un bon conseil de lecture, que je ne peux que recommander à mon tour.

(Chronique n°120)

mercredi 8 janvier 2014

Martiens, go home ! (Frederic Brown)

Le spitch de ce livre m'a suffi pour me donner envie de le lire. Il faut avouer que c'est assez rare que les martiens débarquent et soient justes des emmerdeurs de première. C'est donc allègrement que je me suis plongé dans ce livre très court, qui se lit très vite.


Résumé en trois mots : Martiens, Emmerdes et Emmerdeurs

Ce livre est drôle. Ce ne sont pas des grands éclats de rire qui ponctuent la lecture, mais des petits sourires et des rires intérieurs, car le livre reste assez sérieux et la fin se propose même de loucher du côté de la philosophie sans se départir de son ton léger et amusant. C'est une prouesse assez grande quand on voit l'auteur traiter le sujet de façon humoristique mais en arrivant à de telles conclusions. Lisez, vous verrez que c'est surprenant.

En dehors de ça, le style d'écriture est très bon et j'ai bien aimé la façon qu'avait l'auteur de nous balader entre le personnage principal et le reste du monde, de façon assez brusque et saugrenue, mais toujours léger de ton. Le roman se lit comme on déguste un bon verre de vin, ça descend tout seul et c'est quand il ne reste qu'un fond qu'on se dit "déjà ?". J'ai aussi apprécié la façon de considérer les martiens, comment chaque personne du roman les voyait : à quoi servent-ils, pourquoi viennent-ils ? etc, etc ... C'est vraiment superbe, et j'ai lu avec un grand plaisir.

Il n'y a pas des tonnes de choses à dire, si ce n'est que j'ai pris beaucoup de plaisir dans cette lecture, un roman court mais efficace, qui m'a donné le sourire et qui exploite une idée peu utilisée dans la science-fiction en générale. Le roman tient jusqu'au bout, et contient un joli lot de surprises, mais en même temps il conduit quelque part et la fin se révèle plus intelligente qu'on ne pourrait y penser. Je ne pensais pas à ça, mais c'est un très bon roman de SF, que j'ajoute dans le haut de ma bibliothèque.

(Chronique n°119)

lundi 6 janvier 2014

Message de Frolix 8 (Philippe K. Dick)

Encore un Dick, mais j'ai surtout lu parce qu'un de mes colocs me l'avait prêté au début de l'année et que ça commençait à faire long. Alors je me suis dépêché de lire les deux derniers en ma possession, et je dois avouer que je l'ai avalé en une soirée et une matinée.


Résumé en trois mots : Espace, Dictature et Résistance

En fait les trois mots de résumés vont vous donner grosso modo les trois trames du roman, car ce roman entremêle plusieurs histoires pour vous faire ressortir les points de vues différents. C'est assez amusant de voir comment Dick mêle alors les conceptions de chacun pour en dégager d'autres trames. C'est aussi un bon roman de suspense, parce que je n'avais absolument pas la moindre idée de la façon dont tout ce bazar allait finir, et j'ai été assez surpris de voir l'auteur s'arrêter là où il l'a fait.

A part ça, le style est toujours bon, et j'ai beaucoup aimé le lire. Ça se lit vite, le découpage est excellent, les chapitres s'enchainent sans temps mort, et les idées qui sont présentés comme base du monde sont très sympathique, j'ai beaucoup aimé la façon dont on comprend progressivement sans que l'auteur ne prenne vraiment le temps de faire une mise au point pour qu'on dégrossisse l'ensemble. C'est au fur et à mesure qu'on assimile les bases du monde. Comme quoi, pas la peine de prendre les lecteurs pour des idiots, ils comprennent tout seul.

Apparemment l'auteur n'était pas satisfait de son roman, et je dois avouer que s'il n'atteint pas les sommets de l'autre que j'ai lu, il reste bon. J'ai aimé le lire, et s'il n'est pas le plus immanquable que j'ai lu en science-fiction, il est aussi bon que d'autres.

C'est un petit roman sympathique, sans prétention extravagante, qui est divertissant et enrichissant, il permet de lire sans prise de tête en proposant un monde original dans lequel on se plonge volontiers. C'est une belle lecture que j'ai eu et j'espère en avoir encore d'autre de l'auteur.

(Chronique n°118)

dimanche 5 janvier 2014

Chants de la Terre lointaine (Arthur C. Clarke)

J'ai vu ce livre et je l'ai aussitôt acheté pour la bonne raison que mon artiste musicien préféré, Mike Oldfield, a composé un de ses plus beaux albums avec ce livre (ou la nouvelle de base du livre, je ne suis plus exactement certain). C'est pour cette unique raison que je me suis précipité sur l'ouvrage, même si je dois avouer que le nom de Arthur C. Clarke joue aussi beaucoup. Pour écouter l'album, cliquez ici.


Résumé en trois mots : Espace, Vaisseau et Mer

Ce livre est beau. Aussi beau que son titre, c'est vrai. Arthur C. Clarke a fait là un superbe livre, partant d'une histoire simple et l'enrichissant progressivement d'ajouts, une romance, une histoire de cœur, une histoire de mer, un peu de politique, de considération sur plusieurs choses ... Ce n'est jamais extrèmement profond, mais c'est toujours apaisant, rafraichissant, comme l'ondée qui nimbe les pages et cerne ses habitants.

Le style de l'histoire est bon, découpé en tout petits chapitres, chacun exploitant d'autres personnages, une autre histoire, d'autres petits points de vue. On mélange l'espace, la terre, la mer, les sentiments, la découverte, la science. Tout se mêle, et c'est uniquement à la fin que l'on comprendra la couverture, le titre et tout le sens qu'il y a derrière ces deux là. Le tour de force est habile, et la lecture est plaisante et fluide, elle se fait d'un bout à l'autre sans qu'on réfléchisse. Qu'est-ce que j'ai aimé le lire. Et lié à la musique de Oldfield, c'est un enchantement à lire. Pas le plus prenant, pas le plus documenté, pas le plus inventif, mais simplement l'un des plus beaux. Et quelle fin ....

Excellent roman, les Chants de la Terre lointaine m'ont entrainés dans leurs mélodies, et Arthur C. Clarke m'a charmé par son propos, sa façon de mettre en scène très humaine et sa vision de la science-fiction personnelle, mais si belle. J'ai adoré le livre, tout simplement, et je le range dans le haut du panier de ma bibliothèque de science-fiction. La lecture est vraiment recommandée.

(Chronique n°117)

jeudi 2 janvier 2014

Veronika décide de mourir (Paulo Coelho)

Bonne année à toutes et à tous, allons-y pour de nouvelles chroniques, et le bilan de cette première année de blog dans trois semaines. Commençons cette nouvelle année dans l'optimisme, avec Veronika décide de mourir !


Même si j'avais moyennement apprécié l'autre ouvrage de l'auteur, L'alchimiste (qui reste excellent), j'ai décidé d'en lire un autre car l'auteur me paraissait très bon, et que le scénario derrière tenait en deux lignes, mais semblait prometteur. En plus pour une fois l'actions se déroule dans un lieu un peu inhabituel, alors pourquoi hésiter ? Je l'ai pris rapidement et lu encore plus vite je crois bien.


Résumé en trois mots : vie, suicide et folie

L'auteur nous pond un nouveau livre philosophique et métaphorique sur l'art et la manière de vivre, sur notre façon de nous comporter et de comprendre la vie. Ou tout au moins de l'apprécier. C'est déjà un bon point.

Ce qui m'a beaucoup plu dans ce récit, c'est qu'il dépasse le cadre du simple conte philosophique, comme dans L'alchimiste, et qu'il nous raconte en plus une histoire derrière, mélange entre cette de Veronika et des pensionnaires de l'asile, ainsi que des réflexions du médecin. C'est bien plus intéressant du coup, et l'auteur nous entraine dans cette folie d'un asile qui semble plus sage que le monde extérieur. C'est à la fois l'occasion de discuter de la vie, de la folie, de la mort, des envies, des passions et du sens de la vie. Le tout tellement bien mis en scène que j'ai trouvé ça admirable.
Le seul reproche que j'aurais, c'est vraiment que j'ai senti la fin un long moment avant qu'elle n'arrive, et c'est dommage. Cela dit, ça n'enlève rien à son charme et à son ingéniosité, mais vu la teneur du roman elle me semblait plus évidente. Bref, j'ai une petite pointe de regret.

Mais pour le reste, c'est génial. Notamment la beauté du texte et sa fluidité, qui donne envie de lire sans s'arrêter (ce que j'ai fait à peu de choses près d'ailleurs). C'est vraiment agréable à lire, c'est prenant et sans prise de tête, on se contente de lire et d'avancer, réfléchissant sans s'en rendre vraiment compte, sans même noter certaines choses qui s'impriment dans notre tête. En soi, c'est exactement ce que j'attendrais de littérature à tendance philosophique.

En fin de compte, c'est une excellente lecture à laquelle j'ai eu droit, puisque le livre se lit d'une traite et avec une facilité déconcertante, tout en traitant d'un grand nombre de sujet et incitant à réfléchir, la portée philosophique se mêlant d'autre questions, notamment autour de la folie et des asiles, mais aussi de l'acceptation de soi. Des thèmes forts autour d'une histoire simple mais efficace, d'un style bon, c'est une lecture hautement recommandée que j'ai là.

(Chronique n°116)