samedi 7 mars 2015

Les terres englouties (Marcus Sedgwick)

A l'issue d'une pièce, j'ai reçu ce petit livre de la part d'un ami, pour symboliser la fin d'une longue période de travail. Le livre a tranquillement dormi dans mes étagères durant six mois et je viens de profiter d'un séjour chez mes parents pour le lire d'une traite une après-midi. Je ne supportais plus son regard lourd de reproches du haut des étagères. Et puis, pour changer un peu de la SFFF, ça m'a fait du bien de retomber dans un livre simple, pour les jeunes.


Résumé en trois mots : Fillette, Ile et Mer

C'est amusant, mais j'ai retrouvé des détails de Sunk, avec l'île et la mer. Est-ce l'île qui s'enfonce ou la mer qui monte ? La réalité ne change pas, mais la question se pose. Enfin, la comparaison s'arrête là, contrairement à son gros frère, Les terres englouties est très pragmatique.

L'histoire est sympathique pour un livre jeunesse, avec une jeune fille qui est coincé sur son île, ses parents ayant pu partir mais sans elle, avec une population qui devient progressivement plus chaotique alors que l'eau monte encore et toujours et que la place se réduit. Le village qu'ils habitent n'est plus à l'abri, et il faut rejoindre des terres plus hautes, plus loin, vers l'ouest.
C'est agréable comme récit, bien que j'ai trouvé l'ensemble un peu léger, même si je reconnais que c'est un récit plus pour les jeunes que pour des adultes. L'ensemble est construit sur une trame simple mais l'héroïne est attachante et plusieurs points intéressants ponctuent le récit, notamment lorsque les enfants prennent le pouvoir sur une île, dans la violence, ou encore la lucidité de certains personnages tout en conservant une part de cruauté. L'auteur à su aussi éviter l'écueil mortel du manichéen en rajoutant des petites profondeurs aux personnages.
Après, la fin souffre un peu de son happy end dans la joie et la bonne humeur et certains raccourcis scénaristiques sont grossiers, à mon regard, mais je ne crache pas sur l'ensemble qui reste de bonne facture et vaut largement pour une personne jeune ado ou pour un enfant.

En terme de littérature jeunesse, c'est loin d'être mauvais et je pense que ça vaut le coup de l'offrir à quelqu'un de 8-12 ans que vous connaitriez, car l'histoire est loin d'être inintéressante et contient de nombreux bon points. Mais pour moi, c'est quelque chose qui m'est déjà un peu loin, je note trop de détails qui me font tiquer et c'est là que je constate que la littérature jeunesse a du mal à m'atteindre à présent. Je ne regrette pas ma lecture, mais je resterais sur une littérature plus adulte dans mes prochains romans, c'est certain.

(Chronique n°241)

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