dimanche 1 mars 2015

Morwenna (Jo Walton)

Ca faisait plusieurs critiques élogieuses que j'avais lu sur ce roman, et j'avais même vu qu'un challenge en était sorti au final. Avouez qu'il y a de quoi piquer la curiosité de toute personne normalement constituée dans le milieu de la littérature. Je me tarais donc, et le voir en rayon d'occasion m'a fait craquer, je me suis décidé et je l'ai lu dans la foulée de L'océan au bout du chemin, pour un motif parfaitement abstrait : je voulais lire à nouveau un livre en grand format et pas seulement des livres de poches. Bref, il m'est passé très vite dans les mains, et avec les transports en communs il en est sorti bien vite également.


Résumé en trois mots : Science-fiction, Littérature et Enfance

Un drôle de livre, que je pourrais difficilement classer dans la catégorie de ceux que je n'ai pas aimé tout en ayant du mal à dire que je l'ai apprécié. C'est un entre-deux plutôt difficile à décrire que celui où je place ce roman.

L'histoire m'a surpris par son angle d'approche. C'est l'histoire d'une petite fille dont la soeur jumelle est morte et qui part vivre dans un pensionnat où son père l'envoie. Elle voit des fées et lit de la science-fiction, tout en ayant une mère qui lui en veux, qui lui en veux terriblement.
Cette histoire est très originale dans sa façon de mêler les genres. Alors qu'elle est purement de fantasy, elle contient beaucoup de science-fiction. Dans la littérature, puisque la jeune fille est une grande consommatrice de science-fiction, elle lit plus d'un livre par jour (ah, il y a de quoi fantasmer, je l'avoue).

Cette histoire est curieusement très différente de ce à quoi on pourrait s'attendre, puisqu'elle mélange allègrement tout les thèmes en permanence sans jamais s'arrêter sur un seul. A la fois récit d'une fille avec son père, d'une adolescente dans un lycée privé, d'une fervente lectrice, d'une fille voyant des fées et touchant à la magie, d'une jeune fille découvrant l'amour. Un peu tout à la fois, mais sans jamais s'arrêter vraiment sur un sujet. C'est une force qui fait qu'on ne peut pas s'ennuyer sur un sujet, mais à la fois qui frustre un peu puisqu'aucun ne sera véritablement développé au final.

Et c'est là où le bat blesse pour moi : j'ai du attendre la fin pour comprendre quelle histoire l'auteur essayait vraiment de me raconter. Je ne comprenais pas avant cela où il essayait exactement de nous entrainer, et les possibilités étaient nombreuses de développement subsidiaires. Au final l'histoire est complète et bien développé, mais j'ai été frustré de toutes les possibilités qui ne sont pas exploités et du fait que beaucoup est perdu dans le fil de l'histoire pour arriver jusqu'à la fin. Je ne crache pas sur tout le développement que cela apporte à l'héroïne (personnage très intéressant au final) mais qui m'a brouillé l'histoire principale, que j'avoue avoir clairement perdue de vue à un instant.
Pour le reste, le style est bon quoique pas spécialement notable, c'est plaisant à lire mais je ne lui ai pas trouvé un charme indéniable. Peut-être est-ce du à la traduction, mais je ne lui ai pas noté une qualité indéniable.


En bref, c'est un roman qui n'est pas déplaisant et qui ne m'a pas déplu, c'est certain, mais je ne l'ai pas apprécié autant que je l'aurais voulu. Il manque quelque chose pour que ça me plaise complètement, et je n'arrive pas à mettre exactement le doigt dessus. C'est une légère frustration que j'ai ressenti à la fin de ma lecture, mais au final c'est une lecture que je ne juge pas indispensable ni inoubliable. Je l'ai lu et je ne le regrette pas, mais je vais maintenant passer à autre chose sans trop de scrupules. Dommage pour moi.

(Chronique n°238)

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