vendredi 24 juillet 2015

Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates (Mary Ann Shaffer &Annie Barrows)

Je lis rarement des livres récents, et encore plus rarement des livres qu'on m'a conseillé de toute part et dont je n'ai entendu que du bien. C'est bien trop souvent l'occasion d'être déçu ou de payer un livre bien trop cher. Mais de temps en temps, un livre perce et sait capter mon attention suffisamment longtemps pour que je veuille continuer de le lire même quelques mois après, lorsque le prix d'occasion du livre grand format est devenu si ridiculement bas qu'on peut se le payer sans grand problème. Ce qui est arrivé dans le cas présent, où j'ai fini par me payer mon édition originale sans trop de mal, puisque l'occasion sur le net était descendu à moins de 1€, ce qui est honnête, il faut se l'avouer.


Résumé en trois mots : Île, Communauté et Littérature

Ce livre est extraordinaire, cela fait un petit moment qu'un livre ne m'avait pas accroché comme celui-ci, harponné étant presque le mot idéal. Je l'ai commencé un soir, tranquillement posé dans mon lit, et ne voila t'y pas que je me retrouve vers 3 h du matin, à la moitié du livre, avec l'envie folle de le finir, ce que j'ai fait dès le lendemain. Car ce livre est extraordinaire, tant dans sa forme que dans son fond, dans le ton et dans l'histoire.

Le meilleur moyen dont je dispose pour résumer ce livre est le suivant : un concentré de bonne humeur. C'est de la joie de tout instant, des moments de plaisir heureux conservés dans des lettres, des petites perles réunies sous une même bannière, autour de cette auteure qui cherche un nouveau sujet de livre dans l'Angleterre d'après-guerre. Une femme qui est moderne sans trop le savoir, qui cherche à vivre et aimer, être heureuse comme tout un chacun. Et qui va tomber sur un cas curieux, un cercle littéraire plutôt hors norme.

La forme de ce livre est aussi délectable que le fond, puisque c'est un roman épistolaire qui nous est donné, mélange des lettres de tout les protagonistes. C'est agréable de lire à nouveau ce genre de roman que je trouve assez peu utilisé en littérature malgré tout le potentiel qu'il contient, avec ces enquêtes que l'ont fait pour deviner ce qui nous est caché. Et le mélange entre les différents protagonistes, les câbles, les lettres et même les mots glissés sous les portes. Un concentré hétéroclite qui nous entraine bien vite dans la vie de ces protagonistes.

Et justement, parlons-en maintenant ! La vie de ces protagonistes, ou plus exactement, l'histoire du livre : une histoire simple d'amitié, d'amour, de découvertes ensemble, de littérature et de guerre, un peu de tragique mais beaucoup d'amour, beaucoup de bons sentiments. De la vie qui redevient radieuse, souriante, rieuse ! C'est la fin de la guerre, et bien qu'on sente qu'elle était là pendant tout le récit, c'est un fait établi : le soleil brille à nouveau, la vie reprend ses droits. Et c'est la bonne humeur pour tout le monde ! Je ne compte pas les petits sourires, voir les vrais éclats de rire qui ont ponctuées ma lecture, savoureuse en tout point. Ce genre de roman se déguste comme un bon gâteau, une note sucrée voir suave, quelque chose d'un peu fondant sur la langue, qui reste en bouche ensuite. C'est doux et agréable. Une vraie lecture de plaisir.

Un roman agréable et qui m'a entrainé en moins de deux, c'est exactement le genre que j'aimerai pouvoir lire plus souvent. Simple et efficace, aussi bien dans son propos que dans son déroulement, ce livre se lit en un temps record et laisse une petite note sucrée sur les lèvres, comme un bon roman sait seul le faire. C'est typiquement le genre de roman qui vous colle un fichu sourire sans que vous ne puissiez/voulez vous en départir pendant quelques heures ensuite. Et qui vous donne également un incorrigible optimisme pour le reste de la journée. Et c'est tellement agréable ...

(Chronique n°288)

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